VOUS N’AUREZ PAS NOTRE SILENCE ! |
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[perfectpullquote align=”right” cite=” Eric Fottorino ” link=”” color=”#b22222″ class=”” size=”16″]« “Chaque douleur est une mémoire.” » [/perfectpullquote] |
Nous, écrivains, philosophes, penseurs, historiens, scientifiques, artistes, comédiens, sportifs, acteurs économiques et responsables associatifs, hommes et femmes politiques de tous bords, citoyennes et citoyens, considérons que la mort sous la torture de Sarah Halimi ne porte pas seulement gravement atteinte à sa famille et à ses proches ou à la communauté juive de France mais à l’ensemble de la communauté nationale, voire à notre paradigme de vie.
Le 4 avril dernier, Sarah Halimi, Française de confession juive, âgée de 65 ans, mère de trois enfants et retraitée, a été torturée de manière horrible à son domicile pendant près d’une heure aux cris d’« Allah Akbar» par Kobili Traoré qui, après avoir achevé ses actes de barbarie, a traîné la victime par les poignets jusqu’à la fenêtre du troisième étage, sous les projecteurs de la police, avant de la défenestrer.
Ce n’est qu’à ce moment-là que les policiers installés au pied du balcon et sur le palier se décident d’intervenir pour interpeller l’assassin.
Ainsi, le 4 avril dernier, au cœur de Paris, Madame Sarah Halimi a pu mourir au su et au vu des forces de l’ordre sans que celles-ci n’interviennent pour faire cesser le massacre et ne tentent de sauver la victime !
La suite de l’enquête, nous les connaissons, et elle ne cesse de nous interpeller: silence absolu, volontaire ou requis, des médias, tentative des autorités publiques d’occulter les circonstances réelles de la mort de Madame Sarah Halimi et la nature antisémite du crime, manque de clarté du procureur qui repousse, jour après jour, la qualification antisémite de cet assassinat…
Autant d’ambiguïtés, volontaires ou involontaires, qui seront toutes démenties par les témoignages et l’analyse objective des circonstances du crime.
De ce fait, à tort ou à raison, tout cela ne peut apparaître à l’opinion publique que comme une volonté assumée d’occulter les circonstances réelles de la mort de Madame Sarah Halimi, volonté qui semble s’exprimer tant par les médias que par les autorités publiques. Et surtout, tout cela laisse croire à une volonté délibérée de nier la nature antisémite du drame.
Et ainsi, à nouveau, le déni du réel semble encore avoir frappé !
C’est pour cela qu’il est impératif d’avoir des réponses claires et sans ambigüités aux questions posées :
- pourquoi, au vu des circonstances et du passé de l’agresseur, la nature antisémite du crime n’a pas encore été reconnue ?
- pourquoi les policiers appelés sur place par des voisins ne sont-ils pas intervenus dans l’appartement ?
- Pourquoi les médias se sont tus ?
- Pourquoi veut-on nous faire taire ?
Non, nous ne nous tairons pas !
Non, vous n’aurez pas notre Silence !
Oui, nous exigeons la Vérité, toute la Vérité !
Oui, nous exigeons, qu’à l’occasion de cet assassinat barbare, soit levée toute ambiguïté qui pourrait émaner de l’Etat dans sa lutte contre l’antisémitisme et :
- Que toute la vérité soit établie sur le meurtre barbare de Sarah Halimi.
- Que toute la vérité soit faite et révélée sur la profondeur des fractures françaises qui se révèlent tant au travers de ce crime abject que par le silence scandaleux qui l’entoure
- Que nos dirigeants prennent enfin conscience de ce qui se passe réellement dans ce pays et qu’ils agissent en conséquence.
Pour la mémoire de Sarah et pour sa famille, pour la communauté juive de France meurtrie depuis des décennies mais aussi et surtout pour l’honneur de la France.
Richard C. ABITBOL
Président
Tel : +33.(0)1.53.45.54.89
Fax : +33.(0)1.53.45.54.55
e-mail : [email protected]
1 Comment
BUSIDAN-NABET
Comment pourrait-on se taire alors que dans toutes les couches de notre société s’est infiltré peu à peu insidieusement une maladie mortelle qui gangrène jeunes et moins jeunes, sous différents prétextes: l’antisémitisme le plus abject, celui-là même que nous pensions, pauvres “innocents” qu’il était à jamais éradiqué de notre pays. Alors OUI,CRIONS! Crions notre dégoût sur ce silence COUPABLE!