Fin juillet, au début de la consultation, seules 25.000 personnes se seraient prononcées. Un chiffre très faible si on le ramène aux 370.000 adhérents que compterait le parti présidentiel.
Dernier jour de vote pour les Marcheurs! Les adhérents de La République en marche (LREM) ont en effet jusqu’à ce mercredi pour répondre à la consultation sur les statuts du parti. Et, selon les premiers chiffres qui circulent, la participation serait très faible.
Fin juillet, au début de la consultation, seules 25.000 personnes se seraient prononcées, avait précisé la direction du mouvement au Monde. Un chiffre très faible si on le ramène aux 370.000 adhérents que compterait le parti présidentiel. Et la prolongation du vote de deux semaines – qui devait initialement se tenir du 23 au 30 juillet – ne devrait pas y changer grand-chose. Pour Rémi Bouton, porte-parole de La Démocratie en marche, un groupe qui réclame plus de transparence dans le mouvement, «les premiers jours d’un scrutin représentent généralement plus de la moitié des votants. Si cette très faible participation se confirme, cela montre que les dirigeants n’ont rien fait pour intéresser les gens. Et que cette question importante des statuts, qui sont les fondations du parti, n’a intéressé que peu de monde».
La mobilisation n’est pas le seul enjeu. Une menace pèse également sur la validité du scrutin, car il existe des soupçons de fraude. De nombreux Marcheurs affirment qu’ils ont pu voter plusieurs fois. «Il y a eu des bugs les premiers jours», certifie un militant de Dordogne. À ce problème s’ajoutent les adhérents qui possèdent de multiples adresses électroniques. Il suffit en effet d’un log-in et d’un mot de passe pour devenir membre de LREM. «Il est possible de s’inscrire avec autant d’adresses mail que l’on souhaite. Le siège d’En marche! ne vérifie pas s’il s’agit de la même personne. On peut donc voter autant de fois que l’on a d’adresses», ajoute le Marcheur. «On pourrait donc faire un recours et faire annuler le vote!» avance-t-il.
Entre manque de participation et irrégularités, il n’est pas impossible de penser que l’annonce du résultat des votes, qui pourrait avoir lieu jeudi matin, ne marquera pas la fin de l’épisode des statuts.
Dès la présentation du texte, des critiques ont émergé. Les mécontentements de La Démocratie en marche ont réussi à retarder l’échéance du scrutin. Sur décision du tribunal de Créteil, à la suite de la plainte déposée par le collectif de Rémi Bouton, la période du vote a ainsi été prolongée du 2 au 16 août inclus. Le collectif dénonçait le non-respect des anciens statuts du mouvement, selon lesquels un délai d’un mois devait être respecté entre la convocation au scrutin et la prise de connaissance du texte par les adhérents. Le collectif demandait l’annulation pure et simple du vote afin de rediscuter des statuts, qu’il juge «rédigés dans la précipitation».
Militants déçus
Le texte soumis au vote des militants ne ferait que réaffirmer le déficit de démocratie interne, aux yeux de ces adhérents mécontents. «Ces statuts cantonnent les adhérents à un rôle de supporteur et les excluent de la gouvernance, aussi bien locale que nationale», s’insurgent les membres de La Démocratie en marche.
Principal reproche fait au texte: «les adhérents ne participent notamment à aucune élection interne». Ils ne se satisfont pas des 25 % de sièges au conseil national que le parti entend réserver aux simples adhérents. Un taux pourtant réévalué à la hausse, car les premières propositions ne mentionnaient que 20 %.
Une participation peu élevée pourrait également confirmer les dires de La Démocratie en marche comme ceux d’une autre association, Les Marcheurs en colère, sur les «départs en masse» de militants déçus. Des adhérents ne se sentiraient pas suffisamment pris en compte par la direction du parti. À cela s’ajoute le doute sur le nombre réel de militants. «Dans les 370.000 adhérents, il y a beaucoup de membres de pacotille, qui ne sont pas des militants actifs et qui se sont en fait détournés d’En marche!» analyse Rémi Bouton. En attendant le résultat du vote jeudi, la direction de LREM veille à ne pas commenter ces critiques. «Aucune information ne circule sur le nombre de votants ou encore les tendances, tempère-t-on. Attendons les résultats avant de tirer toute conclusion.»
- Quand le doute gagne les rangs des marcheurs
- Dans les rangs macronistes, des «marcheurs en colère» réclament plus de démocratie
- La République en marche engage sa mue
- LREM visé par une plainte venue de sa base militante
Source :© Le Figaro Premium – Le vote sur les statuts ne mobilise pas La République en marche
0 Comments
BERNARD Gilbert
. Des adhérents ne se sentiraient pas suffisamment pris en compte par la direction du parti.
CE N’EST QUE NORMAL!!! EN EFFET, Jupiter prend-t-il en compte ses agents humains et leur demande-t-il leur avis avant de décider?
Les adhérents ont voté les yeux fermés sur des promesses intenables et mensongères de jupiter-en-marche. Et maintenant, ils font grise mine et râlent, en bons français !!!