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L’assemblée des 191 membres de la FAO a élu le vice-ministre chinois de l’Agriculture, Qu Dongyu, au poste de directeur général de l’Agence des Nations unies.

C’est une claque cinglante pour la diplomatie européenne et française. Dimanche, l’assemblée des 191 membres de la FAO a élu le vice-ministre chinois de l’Agriculture, Qu Dongyu, au poste de directeur général de l’Agence des Nations unies qui lutte contre la faim dans le monde. Une victoire remportée dès le premier tour, avec le score écrasant de 108 voix pour le candidat chinois, contre seulement 71 pour la Française Catherine Geslain-Lanéelle, et 12 pour le Géorgien Davit Kirvalidze. Le futur dirigeant, dont le mandat s’étalera du 1er août 2019 au 31 juillet 2023, succédera au Brésilien José Graziano da Silva, qui a exercé deux mandats à la tête de l’institution multilatérale.

«C’est une date historique, un nouveau tremplin» pour l’agriculture et l’alimentation dans le monde, a réagi le nouvel élu, qui a promis de «tout faire pour être impartial et neutre». Il s’est aussi engagé à être «dans le concret» pour lutter contre la faim et la pauvreté dans le monde, tout en soulignant qu’il fallait «réformer» l’agence onusienne pour en «faire une FAO nouvelle, plus jeune et plus dynamique».

La veille du vote, dans son discours de présentation, le candidat chinois avait donné des gages explicites à toutes les clientèles. Il y proposait d’attirer plus de moyens financiers venant du privé pour développer les secteurs agroalimentaires, notamment ceux des pays en développement. Il avait évoqué aussi bien des coordinations possibles avec le géant chinois de la distribution Alibaba qu’avec la Banque mondiale, basée à Washington, Bayer ou la fondation américaine Bill and Melinda Gates, très impliquée dans la recherche agronomique en Afrique notamment, donnant au passage des gages aux États-Unis, alors que Pékin et Washington sont engagés dans une guerre commerciale.

De son côté, la candidate française s’est dite «très déçue». «La Chine a fait une campagne très agressive, avec des moyens que nous n’utilisons pas», confie-t-elle. En particulier, la rumeur courait dimanche que des pays en arriéré de paiement ont vu leur «problème réglé», sans que l’on sache comment.


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Marie Visot

Grand reporter, en charge de la politique économique et des finances publiques


Source:© Un Chinois élu à la tête de la FAO 

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