
Si Emmanuel Macron avait décidé de dissoudre l’Assemblée et que des élections législatives avaient lieu ce dimanche, seul le Rassemblement national sortirait renforcé, avec 21 % des voix. Le parti présidentiel stagne tandis que, à gauche, la Nupes se tasse, à 25 %.Source: ©SONDAGE. En cas d’élections législatives aujourd’hui, seule l’extrême droite progresserait
Plus de députés du Rassemblement national (RN), une gauche en léger retrait et une majorité parlementaire toujours introuvable : c’est ce qui sortirait des urnes aujourd’hui si Emmanuel Macron avait décidé de dissoudre l’Assemblée nationale, selon notre sondage Ifop-Fiducial pour le JDD, Fiducial et Sud Radio. Cinq mois après les législatives, cette enquête confirme l’enracinement de la tripartition du jeu électoral. Sur les trois blocs qui s’y affrontent (les alliés d’Emmanuel Macron, le RN et l’alliance des partis de gauche réunis dans la Nupes), seul le parti de Marine Le Pen apparaît en dynamique dans notre enquête : il recueillerait 21 % des suffrages, contre 19,2 % en juin.
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Le score des candidats de Renaissance, lui, demeurerait stable, quasi identique à celui de juin (27 % contre 26,9 %). Si Emmanuel Macron ne paraît pas en mesure de renforcer son assise à l’Assemblée nationale, il ne pâtit pas non plus de l’angoisse sociale liée à l’inflation et à la crise de l’énergie. « Pour l’heure, il n’y a pas de vote sanction », constate Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop.

La Nupes ne fait pas le plein des voix à gauche
En léger recul – de 1,3 point – à 25 %, la Nupes« tient le choc, mais ne progresse pas », souligne Frédéric Dabi, qui y voit le reflet des difficultés de ces derniers mois, entre affaire Quatennens et turbulences au Palais-Bourbon. Signe que l’alliance ne fait pas le plein des voix de gauche, les partis qui la composent feraient davantage de voix (29 %) s’ils se présentaient désunis. Et, contrairement au scénario de la présidentielle qui avait vu Jean-Luc Mélenchon dominer de très loin ses rivaux de gauche, « La France insoumise n’écrase pas le rapport de force », note Dabi. LFI est en effet créditée de 11 % des voix, le PS de 8 %, EELV de 7 % et le PCF de 3 %.
Sondage Ifop-Fiducial pour le JDD, Fiducial et Sud Radio, effectué du 2 au 4 novembre auprès d’un échantillon représentatif de 1 395 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d’un échantillon de 1 513 personnes (méthode des quotas). Les interviews ont été réalisées par questionnaire autoadministré. La marge d’erreur est située entre 1,4 et 3,1 points.