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Depuis le jour où elle s’est acoquinée et pervertie définitivement en s’asseyant sur le même banc que le CCIF lors du procès ubuesque intenté à […]

 

Source:© Sarah Cattan. L’Honneur perdu de la LICRA – Tribune Juive

Depuis le jour où elle s’est acoquinée et pervertie définitivement en s’asseyant sur le même banc que le CCIF lors du procès ubuesque intenté à Georges Bensoussan, la LICRA avait perdu son âme et vu se détourner d’elle, dégoûtés, nombre de ceux qui en étaient les murs porteurs, le cœur-même. 

Depuis, et alors qu’Alain Jakubowicz a été remplacé par Mario Stasi, une atmosphère rance et nourrie de suspicions règne au sein de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, où le Bureau national s’éreinte à faire taire à coups d’avertissements tous ceux qui osent s’opposer à lui.

Si TJ avait évoqué les avertissements sévères à l’encontre des dirigeants de section qui avaient “osé” inviter Georges Bensoussan, ou encore honorer les Klarsfeld sans en référer à l’Instance nationale, moult affaires ont été tues : ne fallait-il pas empêcher toute publicité qui ternirait l’image d’une LICRA tant respectée, mais dont on se demande aujourd’hui si elle n’a pas été fantasmée, lorsqu’au sein de son Bureau exécutif prévalent d’aussi étranges mœurs.

Aujourd’hui en effet, la LICRA est sommée de rendre des comptes.

Des comptes à ses membres, et principalement ceux, parmi les plus âgés, qu’elle a outragés fortement alors qu’ils sont la LICRA.

Des comptes au Centre Wiesenthal qui la somme, sous forme de courrier adressé à Mario Stasi, son Président, et publié en qualité de Communiqué de presse, de s’expliquer.

Des comptes à nous tous enfin.

Il s’agit aujourd’hui de l’affaire Alain David

Ce membre influent de la LICRA et du Bureau exécutif a fait ce que nombreux appellent son “coming out antisémite”, le tout en des termes dénués de la moindre ambiguïté, qui ont évidemment circulé à l’interne, sont désormais sus de tous, et que le Directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, Shimon Samuels, consterné, qualifie de dangereuse dérive, écrivant à Mario Stasi: “Si la Licra – une organisation non gouvernementale soutenue par le gouvernement français –, ignorait cet événement en le faisant passer pour une simple querelle, elle deviendrait en fait complice de l’idéologie raciste et antisémite apparemment exprimée par l’un de ses représentants… d’autant plus qu’Alain David se trouve être un des responsables de l’élaboration de la politique de l’organisation. Il est membre de l’Autorité de contrôle et d’arbitrage (ACA) de la Licra et représente l’organisation au sein de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). […] A l’heure où un député français d’extrême droite est sévèrement réprimandé pour des propos racistes au Parlement, vous, M. Stasi, ne pouvez pas rester silencieux devant un tel cas grave de remarques antisémites et racistes au sein de votre propre organisation. […] Monsieur le Président, nous vous prions instamment d’exprimer publiquement une position claire sur cette question et de prendre les mesures qui s’imposent à l’encontre de ce membre. Il s’agira d’une première étape pour rétablir l’intégrité de la Licra”.

Peut-on rester … aux affaires lorsqu’on écrit cela

Dans un courriel adressé à Jean-Serge Lorach, ancien vice-président de la Licra, de confession juive et survivant de la Shoah, le dénommé Alain David écrit : 

J’ai appris très tard pour mon père. Pourtant j’ai toujours su intérieurement que j’étais un Arabe, j’ai toujours éprouvé de la méfiance, voire une répugnance que j’avais du mal à m’expliquer à l’égard de la race juive. D’où aussi mon attirance pour l’Allemagne, mon admiration pour leur culture. 

Des propos si ouvertement antisémites, proches de l’idéologie nazie, racistes par-dessus le marché, l’allusion à l’existence d’une race juive rappelant le terme antisémitisme inventé par Wilhelm Maar en 1879 – en tant que définition scientifique de la haine des Juifs, pétrifient, outre qu’ils suggèrent qu’être un Arabe signifierait être naturellement enclin à ressentir de la méfiance, voire de la répugnance à l’égard de la … race juive.

Jean-Serge Lorach a évidemment interpellé le Bureau exécutif de la LICRA, de tels propos étant incompatibles avec la moindre fonction au sein de la LICRA, et parallèlement mis au courant de nombreux présidents de section : “Je m’interroge sérieusement  sur le point de savoir comment un Secrétaire Général qui a osé écrire une lettre de mise en demeure aux  sections qui souhaitaient recevoir, dans le cadre d’une conférence Georges Bensoussan, peut encore se regarder dans une glace, alors que l’origine des critiques que Georges Bensoussan a, à juste titre, portées à notre  encontre  dans son ouvrage poignant :  L’exil, ont pour unique cause  la procédure  ignominieuse qu’Alain Jakubowicz a osé , en accointance avec le CCIF dont on sait l’antisémitisme patent, poursuivre à son encontre. […] J’aurais dû comme tant d’autres l’ont fait quitter aussitôt la LICRA, qui a perdu à cette occasion ce qui faisait son histoire et son âme, mais comme je l’ai maintes fois rappelé, je suis un RESISTANT […]” 

Mais Mario Stasi en personne, en guise de réponse, a conseillé à l’intéressé de ne voir dans les propos d’Alain David “qu’une provocation”, lui a enjoint de laisser les tribunaux de côté, et lui a quasiment demandé de lui ficher la paix : “Je te remercie de ne plus m’écrire à ce sujet”. 

Immonde ce qui se passe au sein du BE de la LICRA

Immonde, alors que Georges Bensoussan a été relaxé jusqu’à la Cour de Cassation, de ne pas avoir eu le courage de lui présenter ses excuses mais encore d’oser écrire à ses adhérents, en guise de justification à ne pas inviter l’historien,  que sa présence “risquait de porter atteinte à la réputation de la LICRA”.

Immonde d’avoir tout fait, via twitter, pour descendre les Klarsfeld qui reçurent du maire RN de Perpignan une médaille de citoyens d’honneur de la ville.

Immonde cette attitude envers le président de la fédération de Paris, fils d’un héros de la résistance qui a aussi été déporté et dont TJ s’était déjà fait le relai.

Comment ne pas questionner la transformation de la Licra qui a signé une convention de partenariat avec la Mosquée de Paris, une association cultuelle donc, détournant ainsi ses fondamentaux en actant de surcroit un partenariat discret avec tous les partenaires de ladite Mosquée.

Rendre publique l’ignominie

Tous ces échanges ont été envoyés à une majorité de sections, profondément indignées par cette “nouvelle” LICRA qui trahit, et qu’eux ne reconnaissent plus : “accepter avec légèreté des propos antisémites dignes des années les plus noires de notre histoire de la part d’un responsable de l’association qui fait aussi partie du CNCDH acte que la LICRA, outre qu’elle continue à se fourvoyer en se déresponsabilisant, est encore une insulte sur les très anciens, survivants de la Shoah”, répètent-ils. 


Pour rappel, il convient de rappeler qu’afin d’occulter ce qui au niveau Juridique relèverait d’un délit, notre LICRA, désormais devenue une entreprise, lorsqu’elle est acculée ou désire exclure ou retirer des agréments, envoie un courrier annonçant qu’elle saisit l’ACA, laquelle comprend des membres-même du Bureau exécutif dont ledit Alain David qui en est le responsable, l’ACA devenue, comme le Conseil Fédéral, consultative depuis les derniers statuts, le Bureau exécutif s’étant attribué tous les pouvoirs et l’ACA,  jadis instance chargée de régler les litiges selon les anciens statuts, n’ayant plus de pouvoir. 

“Nous pouvons intervenir Juridiquement. La justice étant trop lente, nous souhaitons, nous espérons que cette affaire soit médiatisée”, m’ont écrit plusieurs responsables et membres, qui, sollicités par quelques media, n’ont à ce jour pas répondu: seule “Lettre A” mentionne l’affaire. 

Pour info, Alain Jakubowicz, se disant interpellé par le texte d’Alain David, demandait le 31 octobre dernier que tous les messages échangés lui soient adressés. Ce qui fut fait. Mais il notifia … son impossibilité d’assister à une réunion avant le 8 décembre tant il serait pris par le procès du vol Paris-Rio…

A écouter les anciens évoquer les noms de Bernard Lecache, Jean-Pierre Bloch, Georges Nicod, l’auteur de ces lignes a devant lui des survivants de la Shoah indignés en tant que Juifs par de tels propos et une telle déviation de leur association. Ils se souviennent de ces courriers envoyés à toutes les sections pour essayer de faire comprendre que Jean-Pierre Bloch n’était plus dans le coup et qu’il fallait changer de président… C’est eux aujourd’hui que les membres du BE estiment n’être “plus dans le coup”.

Juridiquement parlant, même si ledit message a été envoyé à Jean-Serge Lorach et, semble-t-il, à lui seul, à l’occasion d’échanges polémiques, cela ne lui fait pas perdre son caractère inacceptable, venant de quelqu’un qui n’est pas un simple adhérent de la Licra mais y a exercé et y exerce encore des fonctions importantes faisant que lorsqu’il s’exprime, c’est un peu la voix de la LICRA qui s’exprime. Saisi de ce problème, le BE aurait donc dû réagir au lieu de traiter cela simplement comme … une mauvaise plaisanterie.

Toujours sur un plan juridique, les dispositions suivantes des nouveaux statuts (décembre 2021), par l’article 5.5, stipulent “la perte de la qualité de membre par renonciation”, et surtout “par exclusion pour motif grave”, sans autre précision. Mais la chose suppose la saisine par le BE de l’ACA dont, de toute façon, modification apportée par les nouveaux Statuts, l’avis n’est plus que … consultatif.

Ainsi, dans ce domaine de l’exclusion, c’est le seul BE qui a quasiment tous les pouvoirs, faisant que, ironiquement, dans les circonstances présentes, si Alain David est président de commission, MHDH ici, c’est lui qui pourrait, après avis favorable du BE, exclure un membre de sa commission qui ne lui convient pas.

A noter : s’agissant de l’ACA, on notera que “sur saisine d’un président de section, ou d’une association régionale ou d’un représentant de délégation, elle rend un avis sur toute question déontologique”: Peut-on considérer qu’il s’agit ici d’une affaire de déontologie ?  

Pour info : 

La lettre de Shimon Samuels au nom du “Centre Simon Wiesenthal” est consultable aussi en anglais et a été envoyée à SWC US, ADL, AJC, etc…, ainsi qu’à toutes les rédactions sous forme de Communiqué de Presse.

Sarah Cattan

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