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FIGAROVOX/TRIBUNE – L’ancien dirigeant d’entreprises Pierre Weill reproche à la manifestation contre l’antisémitisme d’être un «concours général d’hypocrisie».


Pierre Weill créateur et ancien président du Groupe SOFRES. Il est directeur de Régions Magazine


J’ai 83 ans. Je suis français. Je suis juif. Je suis de gauche.

83 ans, cela veut dire que je sais ce qu’a signifié la haine du Juif dans l’histoire encore récente de l’humanité.

Français, je suis désespéré de la résurgence de l’antisémitisme dans mon pays, et heureux quand mes compatriotes réagissent.

Juif, je ressens dans ma chair les actes abominables qu’il engendre.

Enfin, je suis de gauche, un mot qui, à mes yeux, est synonyme d’engagement pour les causes qui le méritent.

J’avais donc toutes les raisons de me rendre à la manifestation contre l’antisémitisme organisée à l’appel du Parti socialiste. Pourtant je n’y suis pas allé.

Je ne voulais pas me mêler à ce qui m’est apparu comme un concours général d’hypocrisie. Je ne voulais pas manifester à côté de tous ces faux culs, champions de l’arrière-pensée, au premier rang desquels figurent les partis de gauche, qui s’accusent d’ailleurs réciproquement de chercher à récupérer le mouvement de protestation.

Bien qu’ils se soient mis à part du rassemblement général, je vise notamment et directement Jean-Luc Mélenchon, et ses affidés de «La France insoumise» et leurs proches, les Thomas Guénolé ou Aude Lancelin, et toute la mouvance de l’islamo-gauchisme, qui font des Musulmans, ces «prolétaires» du XXIè siècle», les victimes du «sionisme», lui-même émanation du capitalisme israélo-européen. Car, l’antisionisme est bien, comme l’a dit Emmanuel Macron, la forme réinventée de l’antisémitisme. N’a-t-on pas vu l’autre jour un énergumène en jaune crachant sa haine contre Alain Finkielkraut, et le menaçant de la punition de Dieu, ce qui est la rhétorique et les mots mêmes des islamistes. Mélenchon et les autres se disent grands pourfendeurs de l’antisémitisme, mais…Et ce «mais» fait toute leur imposture. Ils ont une étiquette de gauche. Mais Doriot et Déat l’avaient aussi….

Je ne voulais pas manifester à côté de tous ces faux culs, champions de l’arrière-pensée, au premier rang desquels figurent les partis de gauche.

Ceux-là sont à l’extrême de la duplicité. Mais il en est d’autres, plus sournois, dont l’attitude est aussi le symptôme de la gangrène qui se développe dans une partie de la gauche. Je pense naturellement à la déclaration ignominieuse de Jean-Pierre Mignard, l’avocat proche de François Hollande, qui a dit en somme que Finkielkraut avait bien mérité ce qui lui était arrivé. Comment l’ancien président de la République n’a-t-il pas su trouver les mots pour condamner les propos de son ami?

J’en viens à préférer le comportement de Marine Le Pen qui, au moins dans ce cas, ne semble pas jouer les hypocrites…

Antisémitisme : une loi de plus, pour quoi faire ? – Regarder sur Figaro Live



Source : «Pourquoi je ne suis pas allé à la manifestation contre l’antisémitisme»

0 Comments

  • ladurelle
    Posted février 26, 2019 14h40 0Likes

    Bonjour
    ” … Je ne voulais pas manifester à côté de tous ces faux culs, champions de l’arrière-pensée, au premier rang desquels figurent les partis de gauche, qui s’accusent d’ailleurs réciproquement de chercher à récupérer le mouvement de protestation.”
    les partis de Gauche, tous des faux culs ? vraiment ?
    N’en est-il aucun qui n’ait tendu la main aux Juifs, de l’affaire Dreyfus à nos jours, et ne le font encore ?
    J’aimerai penser que c’est votre mémoire qui vous trahit.
    Car “préférer le comportement de Marine Le Pen ” au parti dont je parle et dont suis proche … Mais est-ce étonnant quand on connaît la proximité de Finkielkraut et de Le Pen sur l’antisémitisme et de l’anticommunisme ?
    Bien à vous

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