Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Peuple de trop…pays de trop ?

L’offensive du Hamas contre la frontière de Gaza avec Israël était destinée à y pénétrer et y commettre des crimes dans la lignée de son programme terroriste : chasser les juifs et rayer Israël de la carte. Cette offensive est venue à point nommé au secours du président Macron, prompt à condamner l’Etat juif pour la défense de son territoire et de ses citoyens et pour la nomination de Jérusalem.

En effet , les derniers attentats islamistes survenus en France, (dont un effectué à Paris au moment de l’offensive du Hamas), s’ajoutant au nouveau pas franchi de l’antisémitisme: l’assassinat de juifs à leur domicile, et la diabolisation croissante d’Israël dans les médias, auraient dû le contraindre à revoir ses positions idéologiques à l’égard de l’État juif et de ses ennemis qui affichent leur volonté de le détruire : l’Iran des mollahs, le Hezbollah et le Hamas qui rêvent d’un nouvel holocauste.

La convergence d’un antisionisme de gauche et d’un antisémitisme terroriste d’origine musulmane, ajoutée à une politique gouvernementale réduite à la défense de ses intérêts économiques, ponctuée de votes anti-israéliens dans les instances internationales, laisse craindre qu’on assiste à la mise en place de l’union de deux discours l’un contre le «  peuple de trop » par l’islamisme, l’autre contre celui de «  pays de trop »par l’antisionisme. D’où cette réticence chez certains politiciens à nommer l’islamisme par son nom, qu’il soit commandité ou qu’il soit spontané, sous prétexte de ne pas céder à l’islamophobie au nom du « vivre ensemble » et des exigences de l’état de droit.

Or les deux formes de l’islamisme , l’une commanditée , l’autre spontanée sont les manifestations d’un unique terreau, l’Islam , qui face à sa confrontation avec la société du marché du travail et la libre circulation des femmes qu’elle implique, réagit par la violence pour ne pas perdre puis pour activer son ambition hégémonique sur l’univers entier.

Or , c’est à l’islamisme qu’Israël doit faire face depuis sa création, c’est ce même islamisme qui est à l’origine du conflit avec Israël comme le discours négationniste du dirigeant de l’OLP vient de le rappeler pour ceux qui font mine de l’oublier. Il est donc utile de redire que ce qu’il est convenu de nommer « le conflit israélo-palestinien » a pour seule cause le refus du plan de partage et de tout Etat juif en 1948 par les palestiniens conduits alors par le grand Mufti de Jérusalem qui, proche d’Hitler fut deux ans en poste à Berlin durant la seconde guerre mondiale, utile de rappeler que ce refus de tout État juif fut suivi d’une guerre d’éradication menée par les pays arabo-musulmans. Ce refus de tout État juif et de toute présence juive dans les pays du panislamisme ou du panarabisme fut suivi de la main mise de la Jordanie sur la partie où devait se faire l’État palestinien.

Après la guerre des six jours et la prise en mains de ces territoires et de Jérusalem Est par Israël , la dite frontière de 1967 qui présidait jusque là et que font mine de revendiquer les prétendus « pacifistes »  ne résultait pas d’un accord avec les palestiniens mais d’une ligne de cessez le feu avec les jordaniens. Dès lors, ces territoires de Judée Samarie méritent le nom de « disputés » et non pas d’occupés . La falsification est tout simplement idéologique. L’expérience d’Israël qui a rendu le territoire de Gaza aux palestiniens, territoire autrefois administré par les Égyptiens, est forte en ce domaine. La prise du pouvoir à Gaza par les islamistes du Hamas a transformé ce territoire en base d’attaque militaire contre Israël. L’attitude d’une certaine presse plus encline sur ce sujet, à déformer qu’à informer est à dénoncer de façon urgente.

Elle veut faire oublier que le soi-disant blocus de Gaza est la conséquence de la domination du Hamas sur le Fatah. Le blocus israélien vise les seules importations à usage militaire et un autre blocus, égyptien celui-là, s’exerce quant à lui sur 14 kms sans qu’aucune voix ne s’en offusque ni ne le divulgue à ses consommateurs d’ « informations ».

Quant aux réfugiés palestiniens de 1948, comment ignorer les réfugiés juifs, en nombre supérieur , chassés des pays arabo-musulmans ? La diabolisation d’Israël , la tendance à sa dé-légitimation par des courants de gauche et d’ultra-gauche, le parti pris pro-palestinien qui voudrait faire des palestiniens les « victimes » des Israéliens et de leur État « colon » en justifiant ainsi le terrorisme, sont ainsi encouragés par la phrase présidentielle. Et dans le même temps , le propos antisémite et antisioniste veut laisser entendre que les juifs en France seraient les agents d’un État étranger, eux-mêmes étrangers en France, Si l’on ajoute à cela le fantasme du complot juif international et celui de la domination du monde entier par la finance juive maîtresse de ce complot, on comprendra que l’heure est grave car le projet de l’éradication de l’État d’Israël et de l’extermination des juifs , est un projet réel agité par l’islamisme .

Projet qui peut par ailleurs être soutenu par des opposants juifs de gauche inconscients qui au nom du «  camp de la paix » vendent le rêve israélien pour un plat de lentilles servi à Berlin. Rappelons leur qu’un auteur prestigieux avait parfaitement saisi ce chemin juif unique, cette maintenance, des siècles durant malgré les persécutions , de l’obstination du projet juif tourné vers Sion. Chateaubriand ,en 1806, a salué le droit des juifs à Jérusalem en évoquant «  ces légitimes maîtres de la Judée esclaves et étrangers dans leur propre pays » sous la domination musulmane ottomane et le caractère de « miracle » de leur obstination à attendre « la venue d’un roi qui doit les délivrer ». Le même auteur qualifiera de barbare la société musulmane fondée sur l’esclavage et la polygamie, barbarie qui risquera d’être importée en Europe, dira-t-il, par la voie du commerce…

Autre point important , il faut dire non à ceux qui prétendent qu’Israël est le fruit de la Shoah accordé par l’Europe coupable. Si la Shoah n’avait pas eu lieu, plus de Juifs auraient peuplé la terre d’Israël. Outre que les Juifs ont toujours entretenu des liens étroits avec le pays et Jérusalem, ville où la majorité était juive à la mi-XIXe siècle, rappelons que le sionisme politique est né sous la plume de Moses Hess en 1862, (mais qui connaît l’œuvre de Moses Hess ?) Moses Hess qui, après avoir été proche de Marx et d’Engels , élabora la critique de leur antisémitisme, critique qui vaut pour les autres pères antisémites de l’idéologie de « gauche », Proudhon, Bakounine , Fourier qui partageaient la même vision haineuse des juifs.

. Moses Hess invite à décrypter sous ces antisémitismes une matrice culturelle d’origine chrétienne cachée et sécularisée quoique sans spiritualité, d’où le titre de son ouvrage « Rome et Jérusalem »… (malheureusement les diverses tendances de la gauche n’ont jamais analysé l’effet de l’antisémitisme de leurs pères fondateurs sur leurs propres idéologies. Il en résulte un schéma constitué par quatre termes issus de l‘évocation de la sexualité et de la parentalité : le juif à l’origine de la chute, le juif corps étranger, le juif comploteur et émanation du diable et le juif à éliminer. On retrouve ce schéma dans tous les antisémitismes, inquisitorial, islamiste, nazi, gauchiste. C’est Voltaire qui , selon Léon Poliakov, le sécularisera . Il passera à l’extrême droite et à l’extrême gauche au XIX e siècle.

Appliqués à Israël , ces quatre principes vont donner ceci : Israël :est un corps étranger, intrus dans le monde arabe, un Etat colon et satanique qu’il convient de faire disparaître, ou à la limite qu’il convient de transformer en Etat bi national , tout en fermant les yeux sur l’état de la démocratie et du respect des autres dans les pays arabo-musulmans où baigne comme on le sait l’harmonie sociale ! Il n’est qu’à admirer le bien être qui règne en Iran , en Turquie, en Libye…etc…

La violence terroriste palestinienne n’est alors qu’une réponse au « génocide » présumé des palestiniens et l’espoir, c’est le renversement des juifs, la dissolution de l’État juif. État qui comprend quand même 20% de citoyens arabes israéliens, ce que les faussaires antisémites oublient de mentionner alors que les juifs n’ont pas le droit à résidence dans l’ Etat palestinien programmé dans la tête de ses dirigeants ! Ce schéma anti-juif est présent dans l’inconscient culturel occidental à moins d’un effort intellectuel qui en démonte le mécanisme. Sauf miracle, il semble douteux, au vu de ses réactions, que Monsieur Macron en guérisse. Signé un porteur d’étoile.

Claude Berger

Leave a comment

C.J.F.A.I © 2025. All Rights Reserved.