Orange arrive en tête pour la qualité de son réseau mobile

Choisir le bon opérateur pour bénéficier du meilleur service en fonction de ses besoins relève du casse-tête. Orange se classe en première position pour la qualité de son réseau mobile, mais cette domination cache de fortes disparités régionales, selon une étude réalisée par QoSi. Le spécialiste de la mesure des réseaux télécoms a effectué plus de 4 millions de mesures sur tout le territoire métropolitain, du 1er janvier au 31 décembre 2017. Il se fonde à la fois sur ses propres relevés et sur des données fournies par les utilisateurs de son application 4Gmark pour établir une cartographie du paysage télécoms français.

Point rassurant pour les consommateurs: la qualité globale des services fournis par les quatre opérateurs progresse au fil des mois. Ils font quasiment jeu égal pour les appels vocaux et l’envoi de SMS. Ces deux types de communication reposent sur l’utilisation des réseaux 2G/3G, déjà déployé. Le jeu est très différent pour les usages liés à Internet en mobilité, un domaine dans lequel Orange se place en première position.

Dans le détail, l’opérateur historique affiche les meilleures performances dans quasiment tous les registres: consultation de pages Web, téléchargement de données, ainsi que les communications vocales. Ainsi, dans 82 % des cas, les pages Web s’affichent en moins de 10 secondes chez Orange, proportion qui passe à 79 % pour Bouygues Telecom, 77 % pour SFR. Tous services confondus, SFR grimpe sur la deuxième marche du podium. Il décroche même une première place avec 95 % de réussite pour l’envoi de SMS, contre 94 % pour Orange. Les investissements réalisés sur le réseau de l’opérateur commencent à porter leurs fruits.

Il est talonné par Bouygues Telecom. La proximité des performances des numéros deux et trois du marché est notamment due au fait que SFR et Bouygues Telecom partagent leur réseau sur près des deux tiers du territoire (soit 57 % de la population).

Free en retrait

Free ferme le ban. L’opérateur de Xavier Niel pâtit directement du contrat d’itinérance avec Orange. Lorsque le réseau de Free n’est pas disponible en 3G, ses abonnés bénéficient du réseau Orange, mais avec un débit bridé à 1 mégabit par seconde (Mbps). En outre, son réseau 4G, dédié à l’Internet mobile à très haut débit, reste moins important que celui de ses concurrents. Ce qui fait chuter la moyenne du débit moyen affiché par Free à 14,2 Mbps, contre 24,7 Mbps chez Orange.

Toutefois, les bonnes performances de l’opérateur historique ne signifient pas qu’il est le meilleur sur tout le territoire. Des disparités territoriales subsistent. «Il y a une véritable diagonale du vide en France», résume Julie Moncorger, responsable de données chez QoSi, en désignant une large bande qui traverse le pays du Nord-Est au Sud-Est. Orange ne couvre que 85 % de la population en Centre-Val de Loire, contre 88 % pour SFR. En Corse, Bouygues Telecom distance ses concurrents à la fois en termes de couverture de la population (94 %) et pour la vitesse de connexion, avec des débits de 27,5 Mbps, contre 22,3 Mbps pour Orange.

De même, la qualité de la connexion mobile sur les liaisons ferroviaires varie fortement d’un opérateur à l’autre. Dans ce domaine, Orange retrouve son leadership, particulièrement marqué sur les lignes à grande vitesse, quand Free est complètement distancé sur ce terrain, faute d’avoir déployé des équipements le long des voies. Les voyageurs les mieux lotis sont ceux qui effectuent un trajet sur la ligne Paris-Calais en étant abonnés Orange. «Nous avons aussi voulu comparer nos résultats avec ceux de nos voisins européens. Ce n’est pas si mal!» ajoute Fabien Renaudineau, le patron de QoSi. Les performances des opérateurs sont inversement proportionnelles à la taille de la capitale: Luxembourg, Amsterdam et Vienne constituent le trio de tête, suivies par Lyon et Marseille, tandis que Paris se classe en septième position!