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LA COP 23 : L’APPRENTISSAGE DE LA GOUVERNANCE MONDIALE

Bonjour

 

Je vous invite à me retrouver le mardi matin à 7h05 sur Radio J 94.8 FM pour ma chronique économique et financière. Deplus toute personne interessée par l’information économique sur l’Afrique, je vous invite à aller consulter le site

 

Merci

 

Dov ZERAH

 

MARDI 21 NOVEMBRE 2017

Les représentants de 196 pays viennent de se réunir à Bonn, l’ancienne capitale allemande pour examiner les conditions d’application des Accords de Paris sur le climat. Même les Etats-Unis étaient représentés par la sous-secrétaire aux Affaires scientifiques, à l’environnement international et aux océans, Mme. Judith Garber.

La conférence s’est ouverte sous la présidence du Premier ministre des Iles Fidji, M. Frank Bainimarama, pour appeler l’attention du Monde sur la fragilité des espaces insulaires face au réchauffement climatique et au risque de recouvrement par les mers.

Depuis deux ans avec la COP 21 et la signature des Accords de Paris, que s’est-il passé, notamment avec la COP 22, tenue il y a un an à Marrakech, et cette dernière COP 23 ? Une réponse rapide serait négative. Que font nos dirigeants alors qu’une étude récente de l’Organisation météorologique mondiale démontre que 2017 est l’année la plus chaude hors El Nino ?

Regardons de plus près le sujet.

Certes, le retrait des Etats-Unis de l’accord constitue un échec important. Par ailleurs, la chancelière allemande, Mme. Angela Merkel était concentrée sur les négociations relatives à la constitution d’une coalition gouvernementale.

Dans ces conditions, quels sont les éléments positifs ?

A partir des années 60, la communauté internationale élargit sa perception des enjeux méritant un traitement supranational. En 1968, la conférence de Téhéran sur les droits de l’homme initie le ballet depuis ininterrompu des sommets internationaux. Celle de 72, à Stockholm, fait entrer l’environnement dans le giron des préoccupations globales. Ces sommets constituent un élargissement du champ d’action des Nations Unies. Certains rassemblements ont marqué l’imaginaire collectif, comme le sommet de la Terre, à Rio, en 1992, qui a mis sur le devant de la scène la question de la soutenabilité de nos modèles de croissance.

Dans un monde globalisé, seules les stratégies de coopération permettent de surmonter les défis auxquels l’humanité est confrontée !

Les sommets mondiaux ont un impact réel. Ils possèdent une forte dimension symbolique, En focalisant l’attention des opinions publiques, ils maintiennent la pression sur les décideurs mondiaux. Ils façonnent des solutions, même si cela est trop rare. Sur le climat, les discussions ont débouché sur des innovations comme les marchés « carbone » ou l’obligation de paiement des services environnementaux.

La COP 22 a permis d’enregistrer des progrès :

Les principales autres avancées de la COP22 sont notamment :

  • Présentation par plusieurs pays de leur plan stratégique pour atteindre la « neutralité zéro”, le « zéro net émission » en 2050, à savoir ne pas rejeter plus de gaz à effet de serre dans l’atmosphère qu’ils ne peuvent en compenser
  • 48 pays en développement ont souscrit le serment du « Climate Vulnerable Forum » de recourir uniquement à des énergies renouvelables
  • 83 M$ promis par les pays riches pour le fond pour l’adaptation relevant de l’accord de Kyoto
  • 2,5 Md$ du fond vert pour le climat créé en 2009 à Copenhague ont été alloués pour les plans nationaux d’adaptation au changement climatique du Libéria et du Népal

Marrakech a été le lieu de l’Africa Action Summit qui a réuni une trentaine de Chefs d’Etat africains. Au-delà de la signature du fonds bleu pour le bassin du Congo, le compte n’est toujours pas pour l’aide aux pays les plus pauvres sur l’engagement de leur allouer 100 Md$ d’ici 2020.

D’autres exemples récents peuvent être cités :

  • Suivis par une vingtaine de pays, le Canada et le Royaume-Uni ont lancé à Bonn la « Powering Past Coal Alliance », la coalition pour faire du charbon une énergie du passé, a été suivie par une vingtaine de pays. Cette initiative vient contredire et peut être contrarier l’intention du président américain, M. Donald Trump de relancer cette énergie. N’oublions pas que les Etats-Unis avec la Chine et l’Afrique du sud sont encore les principaux utilisateurs de charbon qui assure 40 % de la production électrique mondiale.
  • Le succès de la lutte contre le réchauffement climatique passe par la mobilisation de tous les acteurs, et pas simplement des Etats. L’implication de la société civile, des ONG, des collectivités locales, des entreprises est essentielle pour inverser la situation. Un exemple positif a dernièrement donné par la réunion à Paris des maires des grandes villes du monde à l’initiative de la Maire de la capitale.

La liste n’est pas exhaustive. Des progrès sont enregistrés même s’ils sont insuffisants pour contenir le réchauffement en dessous de la barre des 2 degrés d’ici à 2100.

Il est néanmoins nécessaire et urgent de bâtir une nouvelle gouvernance mondiale, plus efficace et réellement opératoire. Le récent cri d’alarme de 15 000 scientifiques ne peut rester sans suite. Les sommets sont nécessaires, mais ne sont pas suffisants. Il faut une institutions permanente. Un programme des Nations Unies pour l’environnement n’est plus suffisant : une agence mondiale en charge des questions environnementales s’avère indispensable.

La COP 23 est terminée, vive la COP 24.

 

Dov ZERAH

 

 


 

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