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Les leaders nationaux d’EELV défilent à Lyon, dont ils font un scrutin test avant les prochaines échéances électorales.

Que ce soit sous un soleil de plomb ou une pluie battante, les écologistes déambulent, jour après jour, sur les berges du Rhône – l’une des réalisations majeures de Gérard Collomb –, encouragés par les cyclistes, promeneurs et pique-niqueurs qui défilent ici au quotidien. Quelle ironie du sort pour cette capitale de la macronie (c’est à Lyon qu’a eu lieu le premier congrès LREM en novembre 2017) qui ne compte désormais plus aucun candidat de la majorité. Les Verts, eux, n’en ont cure et veulent bien en profiter, portés par la dynamique enclenchée au premier tour des municipales par la tête de liste Grégory Doucet (arrivé au premier tour avec 28,46 % des voix). Il le répète à l’envi, ce scrutin municipal présente un enjeu national et « historique, parce que c’est le dernier mandat pour agir sur le climat et parce que notre victoire résonnera bien au-delà de Lyon. Jamais une ville de cette importance n’a été dirigée par un exécutif écologiste, il n’y a pas d’exemples d’autres villes en France, en Europe et dans le monde. »

Après leur alliance avec les listes de gauche (du PS au PC et LFI), les voilà ralliés par une série d’anciens compagnons de route de Gérard Collomb, rebutés par le rassemblement constitué, en réponse, entre la liste LREM de l’actuel maire de Lyon et celle des candidats Les Républicains (LR), à savoir Étienne Blanc (à la mairie, qui a laissé sa place au candidat LREM Yann Cucherat, qui s’est ensuite vu retirer l’investiture par le parti) et François-Noël Buffet (à la métropole). Parmi les déserteurs, venus gonfler les rangs de la liste verte, on retrouve le député macroniste de Lyon, Hubert Julien-Laferrière, récemment passé au groupe Écologie Démocratie Solidarité, le vice-président de la métropole Thierry Philip, le maire du 8e, Christian Coulon, l’ancien député Pierre-Alain Muet, et même l’ancien président PS de Rhône-Alpes Jean-Jack Queyranne…

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Vers une grande vague verte en France ?

La perspective de la victoire de Grégory Doucet, dimanche, inspire aussi les leaders nationaux d’EELV qui se prennent à rêver, après leur succès lors des dernières élections européennes (emmenés par Yannick Jadot, il avait récolté 13,48 % des voix, se hissant à la troisième place), d’une vague verte dans les grandes villes de France dimanche prochain, et pourquoi pas d’autres victoires.

Ainsi, Julien Bayou qualifiait lui aussi il y a quelques jours la victoire annoncée des Verts « d’« historique », lors d’une récente promenade sur ces mêmes berges du Rhône. « Lyon est la deuxième ville de France, et ici, le mouvement joue gros », avait confié le secrétaire national d’EELV. Ce qui se passe ici est véritablement inédit, exceptionnel et historique. Avec Lyon, on va passer de l’expérimentation à la généralisation, ce que ne fait pas Emmanuel Macron au niveau national. On a l’intention de transformer l’essai. »

Avec les élections régionales en ligne de mire, prévues l’année prochaine ? Les écologistes y comptent bien ; encore faut-il qu’elles ne soient pas reportées à 2022, après la présidentielle. Une perspective qui ne les enchante guère. Julien Bayou se dit même « abasourdi par le report éventuel de cette échéance pour convenance personnelle envisagé par Emmanuel Macron ».

« Nationalement, l’alternance est possible »

Dans le sillon du conseiller régional d’Île-de-France, Yannick Jadot est lui aussi venu faire un tour à Lyon pour humer le vent de la victoire, cette fois sur les quais de Saône, auprès des candidats Grégory Doucet et Bruno Bernard (qui concourt, lui, pour la métropole de Lyon). La tête de liste EELV aux européennes désigne lui aussi Lyon comme un enjeu national pour son parti. « Si Lyon, Marseille, Toulouse, Grenoble, Tour, Metz, Besançon et d’autres villes deviennent écologistes, ça veut dire que nous réussissons à rassembler très largement autour du projet fort de l’écologie, considère-t-il. Si Lyon, berceau de la macronie, devient capitale verte, ça veut dire que, nationalement, l’alternance est possible. » Une injonction à la réussite pour les Verts lyonnais, en quelque sorte.

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Source: ©Municipales à Lyon : les Verts attendent une victoire historique

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