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Le président du Crif, Francis Kalifat (au centre) a refusé d’admettre, à tort, le FN et la France Insoumise dans la «Marche blanche». – Crédits photo : GONZALO FUENTES/REUTERS

[perfectpullquote align=”full” bordertop=”false” cite=”” link=”” color=”” class=”” size=””]ANALYSE – Pour Yves Thréard, le Crif se trompe de combat en ciblant Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon au détriment du seul véritable ennemi qui aujourd’hui massacre des innocents et piétine notre culture : l’islamisme.[/perfectpullquote]

Ce mercredi 28 mars 2018 devait être une journée particulière. Celle d’un pays recueilli qui entendait saluer la mémoire d’un héros et rendre hommage à une Française de confession juive, rescapée de la rafle du Vél’d’Hiv’, sauvagement assassinée au soir de sa vie, chez elle, à Paris.

Tout avait bien commencé dans la cour des Invalides, autour du cercueil du colonel de gendarmerie Beltrame, mort de son courage en sauvant l’otage d’un terroriste. L’oraison funèbre du président de la République, en convoquant les mânes des figures illustres de notre histoire, avait invité les Français au sursaut face à «l’islamisme souterrain» qui grignote notre société. Malheureusement, cette journée s’est terminée dans la confusion, gâchée par la faute de Francis Kalifat, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). À Paris, la «marche blanche», qui aurait pu illustrer le sursaut évoqué le matin – la détermination de tout un peuple à lutter contre l’antisémitisme -, a pris un tour scandaleux, indigne, méprisable.

Mettre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon au ban de la lutte contre l’antisémitisme, c’est se tromper d’ennemi

Ce rassemblement avait, certes, été lancé à l’appel de plusieurs organisations juives, dont la représentativité reste d’ailleurs à démontrer. Mais il avait vocation à rassembler tous les Français, quelles que soient leur religion, leur origine, leur appartenance partisane. En voulant l’interdire à Marine Le Pen et à Jean-Luc Mélenchon, Francis Kalifat a commis une première faute.

L’occasion était trop belle pour ces deux ténors politiques, qui partagent la même fibre provocatrice, de se poser en victimes de l’intolérance. Et, partant, de détourner un événement à leur profit, alors que leur popularité respective décline depuis la présidentielle. La captation fut réussie à la hauteur de leur espérance, avec la complicité des médias radiotélévisés qui n’avaient plus d’yeux et d’oreilles que pour eux et leur chahut, oubliant au passage que le motif de la manifestation était la lutte contre l’antisémitisme. Le président du Crif a donc loupé son objectif.

La lutte contre l’islamisme, le vrai combat

La deuxième faute de Francis Kalifat est d’avoir oublié que Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sont, chacun, les hérauts de millions de Français qui, s’ils sont proches des idées du Front national ou de La France insoumise, ne portent pas, dans leur écrasante majorité, l’antisémitisme en sautoir. Exclure les chefs de ces deux formations de la «marche blanche» revenait donc à les exclure, eux, militants, sympathisants, électeurs. À en faire des citoyens à part, discriminés qui plus est par les représentants des juifs eux-mêmes. Il ne faut pas s’y prendre autrement pour alimenter l’antisémitisme et ses odieux relents…

» LIRE AUSSI – Meurtre de Mireille Knoll: «Le destin des Français juifs est lié à la nation entière»

Mettre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon au ban de la lutte contre l’antisémitisme, c’est enfin se tromper d’ennemi. Troisième faute. Certes, le FN compte encore des nostalgiques des années noires. Certes, les prises de position antisionistes de La France insoumise – l’antisionisme flirte toujours avec l’antisémitisme – font le jeu des bigots d’Allah. Mais la haine antijuive d’aujourd’hui – celle qui tue dans la rue, qui veut déchirer notre nation, qui entend piétiner notre culture – vient d’abord de cet islamisme qui se propage à l’école, dans les mosquées, sur Internet et dans le débat public. Francis Kalifat ne doit pas se tromper de combat.


 

Source:© «Marche blanche» pour Mireille Knoll : les trois fautes du Crif

0 Comments

  • Simon Berrih
    Posted mars 30, 2018 9h49 0Likes

    Lorsque l’on voit la façon dont Clémentine Autain et Aurore Berge semblent s’amuser pendant la Marche Blanche, on se demande si le CRIF a eu tort de ne pas les inviter…

    • Richard Abitbol
      Posted mars 30, 2018 11h18 0Likes

      Aurore Berger (LREM) était la bienvenue dans la sélection Kalifat !

  • Chesnel
    Posted mars 31, 2018 11h00 0Likes

    Le Conseil juif pouvait ne pas les inviter. Ce qui est insupportable c’est de braquer les projecteurs sur eux en le criant sur les toits et en les exfiltrant de la manif.
    Ce Kalifat mal nommé ferait mieux, soit de se taire, soit de cibler les véritables ennemis du peuple juif et de la démocratie.

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