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Quand la démocratie représentative n’est plus représentative, le chaos n’est plus loin !!!!

Les dernières élections européennes ont parfaitement illustrées la dérive des démocraties occidentales!

Le débat, la confrontation des idées, le projet national ou international d”un peuple en proie à des convulsions existentielles a laissé place à une tactique électorale au paroxysme de la critique gaullienne sur l’hégémonie des parties .

Au moment où les peuples s’interrogent sur leur avenir : leur avenir identitaire, leur avenir économique, voire sur leur avenir génétique , nos représentants politiques s’interrogent sur leur devenir carriériste !

Le macronisme a poussé cette dérive jusqu’à la caricature !

En effet, après avoir endormi le peuple avec le Grand Débat que personne n’a vraiment suivi, et dont le seul but était d’escamoter le débat européen, le Président de la République, connaissant sa faiblesse électorale ( démontrée par le vote), a choisi une cible tactique: le Parti Républicain !

La majorité présidentielle étant très faible, et voulant démontrer sa capacité de continuer à gouverner malgré cela, le Président n’avait plus comme possibilité que de démontrer l’impossibilité d’une alternance ! Et pour cela il fallait démontrer que la seule alternance «démocratique» possible (selon lui) n’existait plus !

En focalisant le débat sur le «barrage au Rassemblement National» et en démontrant que la seule alternative crédible et possible n’était plus «Les Républicains» mais le «Rassemblement National», il pouvait continuer à gouverner avec un socle aussi minoritaire que 22% des français!

Et le piège a marché ! Au détriment, bien entendu, de la démocratie et plus particulièrement de la démocratie dite «occidentale» , c’est-à-dire la «démocratie représentative» !

Contrairement à ce qu’il nous a fait croire, l’objectif du Président n’était pas de battre le «Rassemblement National» mais d’imploser «Les Républicains» en créant une confrontation brutale entre la Majorité Présidentielle et le RN !

Car ne nous y trompons pas, malgré le matraquage médiatique, la liste Loiseau n’était pas la liste En Marche mais la liste Majorité Présidentielle ( En Marche+Modem+Agir+Radicaux+une partie des Verts) !

Et contrairement à ce qui nous a été dit, Hollande en 2014 n’a pas fait 14% ( score du PS) mais 30% ( score de sa majorité présidentielle) !!!

Nous avons eu droit à une campagne très agressive sur le vote utile ! Le Président n’hésitant pas à s’impliquer personnellement même si cela impliquait de sacrifier sa fonction essentielle : celle de garant de l’équité entre les partis et de Président de tous les français ! Mais cela était nécessaire pour lui, même vital pour la suite de son quinquennat !

Il a donc misé , à juste titre, sur l’effondrement du parti «Les Républicains» et à la peur des possédants, qui votent généralement «Les Républicains» ! Il pouvait miser d’autant plus facilement qu’il avait en sa possession des sondages beaucoup plus réalistes que ceux dont on nous abreuvait sur les médias (le pouvoir a des avantages que les autres n’ont pas)!

Cela étant, il savait que tous ceux qui s’étaient précipités sur les estrades pour applaudir leur «poulain», François Xavier Bellamy, n’hésiteraient pas à se précipiter dans ses bras une fois les résultats (catastrophiques) proclamés !

Le Président avait vu juste ! Aussitôt les résultats proclamés les élus Républicains étaient soudainement devenus En Marche ou Agir !

Le summum de la dérive de la République des Partis pour les soi-disant gaullistes !!!!

La Bérézina ! Non seulement pour les partis mais, surtout, pour notre démocratie !

Le Président pouvait se proclamer gagnant comme dans le jeu «Qui perd gagne!» ! En effet, il faisait le plus mauvais score de la 5ème République mais démontrait que l’émiettement des oppositions autres que le RN ne laissait place à aucune alternance possible !

Mais mieux que ça la carte électorale démontrait que le candidat de la Droite est aujourd’hui , indubitablement, Emmanuel Macron !

On s’interrogeait pour savoir si Emmanuel Macron était de droite, les électeurs ont répondu massivement “OUI” !

Ainsi, étrangement, aujourd’hui l’exécutif gouverne avec des élus de gauche et des électeurs de droite ! Il gouverne avec 20% des français ( les nantis) contre 80% des français (le peuple des déshérités) !

Telle est la situation incongrue que nous vivons !

Mais attention danger ! Quand le peuple se sent floué, quand la démocratie n’est plus représentative, quand le peuple est en colère alors on risque d’aller vers la démocratie directe, d’aller vers une colère du peuple qui s’exprimera directement dans la rue et surtout par une désaffection de plus en plus probantes de nos «élites» tant politiques que médiatiques !

La débandade des élus républicains, leur attache à leur destin plutôt qu’à celui de leur peuple qu’ils étaient censés représenter est extrêmement dangereuse et ne peut que renforcer l’idée que les politiques ne sont là que pour défendre leurs propres intérêts !

Ainsi ce qui apparaissait comme impossible devient possible : une alternance avec le Rassemblement National ou avec une Union des Gauches qui intégrerait l’extrême-gauche !

C’est ainsi qu’on joue, aussi, à «QUI PERD GAGNE» !!!

Richard C. ABITBOL
Président

0 Comments

  • KAYES Bernard
    Posted juin 2, 2019 12h34 0Likes

    Comme les grandes démocraties occidentales, deux partis suffiraient. Un bloc de droite, et un bloc de gauche. Le reste doit relever de la cuisine interne. Ce Mesclun de partis, n’est profitable qu’à la confusion.

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