Afrique : Emmanuel Macron sait que l’influence française a diminué.
L’époque où Paris pouvait impunément perturber les gouvernements africains est terminée.
Il suffit de consulter la « rue africaine » à propos des cas de la Côte d’Ivoire – où la France a détrôné l’ex-Président Laurent Gbagbo au profit de Alassane Ouattara, l’ami de Nicolas Sarkozy et chouchou du FMI -, puis de la Libye, où l’armée française a renversé et tué Kadhafi au prix d’une déstabilisation générale de l’Afrique et de la Méditerranée, pour constater à quel point le prestige de la France auprès des Africains, qui se considèrent toujours comme des victimes de l’impérialisme, a baissé.
Seul l’avenir dira si ce ne sont là que de simples éléments de langage mais toujours est-il que la méthode et le ton ont changé. Lors de son périple en Afrique de l’Ouest, du Burkina Faso – pays de forte de tradition anti-impérialiste – au Ghana anglophone, en passant par l’incontournable Côte d’Ivoire, le président français a en effet voulu communiquer un changement radical de perspective.
« Il n’y a plus de politique africaine en France, mais une politique française en Afrique », a-t-il affirmé, pour symboliser sa vision nouvelle de la relation entre la France et l’Afrique, qu’il veut d’ailleurs associer à l’Europe dans son ensemble qui doit s’investir et ne pas laisser à la France (ou même à l’Italie) la gestion des questions sécuritaires et militaires (lutte contre l’immigration clandestine et l’islamisme).
|