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Le chef de l’Etat a évoqué, lors de la commémoration de la rafle du Vel’ d’Hiv, le 16 juillet, cette affaire très sensible pour la communauté juive.

 

Macron demande à ce que « toute la clarté » soit faite sur la mort de Sarah Halimi

Le chef de l’Etat a évoqué, lors de la commémoration de la rafle du Vel’ d’Hiv, le 16 juillet, cette affaire très sensible pour la communauté juive.

A l’occasion de son discours pour la cérémonie de commémoration de la rafle du Vél’ d’Hiv, à Paris, dimanche 16 juillet, Emmanuel Macron a réclamé que « toute la clarté » soit faite sur la mort de Sarah Halimi. Une affaire très sensible au sein de la communauté juive, alors que cette femme a été tuée, début avril, à Paris, par un de ses voisins, aux cris d’« Allahou akbar ! » Un dossier également évoqué par le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, juste avant la prise de parole du chef de l’Etat.

La déclaration de M. Macron intervient dans la foulée de la décision de la justice, mercredi 12 juillet, de ne pas retenir la circonstance aggravante d’antisémitisme dans cette affaire. Le suspect, Kobili T., 27 ans, interné en psychiatrie depuis les faits, a été mis en examen, mais seulement pour « homicide volontaire » sans préméditation et « séquestration ». Une décision incomprise de la communauté juive, aujourd’hui à l’initiative d’un vaste comité de soutien réclamant la « vérité ».

D’après les investigations menées depuis quatre mois, Sarah Halimi, ancienne directrice de crèche, était chez elle, dans un HLM du quartier de Belleville, dans le 11e arrondissement Paris, lorsque le drame est arrivé. Kobili T. était son voisin du dessous. Quand il s’est introduit en pleine nuit à son domicile, il l’a d’abord rouée de coups. Puis aux cris d’« Allahou akbar ! », mêlés à des insultes et des récitations de sourates du Coran, il l’a défenestrée, la précipitant dans la cour de l’immeuble.

Propos incohérents

Les policiers ont bien été appelés par le voisinage, inquiets des hurlements de Kobili T. D’autant qu’avant de s’introduire chez Sarah Halimi, celui-ci a violemment fait irruption chez d’autres voisins, une famille d’origine malienne dont il était ami, et qu’il séquestre en tenant des propos incohérents. Mais la confusion règne. Quand les policiers arrivent, Kobili T. s’est enfui par un balcon, c’est de là qu’il a basculé chez Mme Halimi. Ils n’ont pas le temps de sauver la retraitée.

Lors d’une conférence de presse, organisée début juillet, l’avocat d’une partie de la famille de la victime, Me Gilles-William Goldnadel, a dénoncé la « psychiatrisation abusive et instantanée » du suspect. « Une manière de dénier l’antisémitisme », selon lui. Dénonçant « l’inaction de la police », l’avocat a par ailleurs déposé une plainte pour « non-assistance à personne en danger ».

Aujourd’hui, M. Kobili reste hospitalisé. Si la mesure était levée, il serait placé en détention provisoire. Son avocat, Me Thomas Bidnic, assure de son côté que son client, interrogé par les magistrats instructeurs, « conteste toute motivation antisémite ».

Ce n’est pas la première fois que le caractère antisémite d’un crime ou d’un délit fait l’objet d’interprétations divergentes entre justice, parties civiles, et responsables politiques. Le cas le plus récent concerne l’affaire dite de « Créteil ». L’histoire d’un couple violemment agressé, séquestré, et violé – dans le cas de la jeune femme – à son domicile, en décembre 2014, par une bande de jeunes gens, cherchant de l’argent et des bijoux. « Vous êtes juifs, vous avez de l’argent », leur avaient notamment déclaré leurs agresseurs.

Très vite arrivé sur les lieux, le ministre de l’intérieur de l’époque, Bernard Cazeneuve, avait immédiatement dénoncé le caractère antisémite du drame, érigeant la lutte contre l’antisémitisme en « cause nationale ». La justice avait d’abord suivi, mettant en examen les agresseurs présumés pour viol en réunion, vol avec arme, séquestration et extorsion suivie de violences « en raison de l’appartenance à une religion ». Mais en février, au terme de son enquête, le magistrat instructeur avait abandonné la circonstance aggravante d’antisémitisme. Abandon dont il est finalement revenu, en juin, après de nouvelles réquisitions du parquet.

Source :©  Macron demande à ce que « toute la clarté » soit faite sur la mort de Sarah Halimi

0 Comments

  • Patricia J.S. Cambay
    Posted juillet 19, 2017 1h42 0Likes

    Bonjour Mesdames,
    Bonjour Messieurs,

    Ce que Macron dit est une chose, ce qui sera est une autre.
    Le meurtre antisémite sera reconnu. Monsieur Benyamin Netanyahou oblige !

    Quant à la Police, je reste dubitative sur sa reconnaissance de non assistance à personne en danger. Peut-être un ou deux policiers présents ce jour là seront écartés pour avoir, par exemple, mal compris les ordres, à moins que la Police n’ait l’intention de se démettre d’un des supérieurs d’en haut qui a donné les ordres. Dans tous les cas et quoiqu’elle décide, elle s’arrangera pour étouffer la vérité.
    En ce qui me concerne je n’ai plus et, à jamais, je n’aurai plus confiance à la Police ou à la Gendarmerie, – cette dernière est rattachée au ministère de l’intérieur – , je sais ce qu’ils sont capables de faire et je les méprise profondément.
    Quant à la Justice, je reste plus que méfiante ; je l’ai entendu et vu d’une partialité à vomir. Aujourd’hui, si je devais avoir un regret concernant mon affaire, je dirais que je regrette de ne pas avoir bondit sur le juge et lui casser le nez, d’autant plus qu’il l’avait bien avancé sur moi avec un petit sourire narquois : Un régal à la pensée de voir un juge avec un gros nez de clown, bien rouge. Un rêve qui s’est évanoui…

    Conclusion, la Police/Gendarmerie n’est plus ce qu’elle était ; elle est tellement prise à mal par les voyous et les tueurs qu’elle n’a que faire des français lambdas. Quant à la Justice, elle est très souvent partiale, dépendante du politique, appartenant souvent à des loges de plusieurs obédiences, copinage oblige. Partiale, elle redevient donc injustice.
    Mon mot de la fin, la Justice a été inventée parce que l’Injustice existe. Si elle repart vers l’Injustice, viendra le moment où il nous faudra la Ré-inventer.

    Cordialement,
    Patricia J.S. Cambay

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