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Louis Aliot devient le nouveau maire de Perpignan. RAYMOND ROIG/AFP

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ENTRETIEN – Nouveau maire de Perpignan, l’élu RN ne compte pas quitter la scène nationale et espère faire basculer le département.

Le député RN des Pyrénées-Orientales prend, ce vendredi, ses fonctions de maire de Perpignan. Dans cette première interview accordée à la presse écrite depuis son élection, Louis Aliot décline ses priorités pour la ville et renouvelle sa fidélité au Rassemblement national.

LE FIGARO. – Après deux tentatives infructueuses, qu’est ce qui a fait la différence et permis votre élection à Perpignan?

Louis ALIOT. –Dix ans d’implantation locale. À partir du moment où on a la patience, qu’on épouse la mentalité, la culture locale, l’identité en quelque sorte de la ville, aucune barrière n’est infranchissable. Quel que soit votre parti. À Perpignan, Marine Le Pen fait 40 % à la présidentielle. Ça a évidemment pesé dans mon élection. Il y a six ans j’ai eu affaire à une magouille électorale, un désistement de la gauche contre moi que certains appellent le «front républicain». Si ce front républicain est tombé à Perpignan, il peut tomber ailleurs!

Quelles sont vos priorités pour Perpignan? Quels objectifs vous fixez-vous?

La sécurité. Il faut aller vite en la matière. Car en dépend le développement économique de la ville. Après avoir rencontré tous les chefs de service de la ville, je vais également relancer le programme d’animation culturelle pour l’été, jusqu’à présent suspendu en raison du Covid. Je veux rassurer les associations, il n’y aura pas de chasse aux subventions. Mon idée est de pérenniser les aides à celles qui en ont besoin pour fonctionner. J’ai également mandaté plusieurs cabinets d’experts et d’avocats pour faire un audit financier de la Ville et de la communauté d’agglomération. J’aimerais avoir une visibilité globale sur le fonctionnement de la structure municipale et ne prendre aucun risque juridique. Après trente ans de système au pouvoir, un certain nombre d’habitudes sont à changer ici.À lire aussi : Municipales: Perpignan, Moissac, Bruay-la-Buissière… Ces villes où le RN l’a emporté

Vous avez gommé de vos affiches, durant la campagne, l’étiquette du Rassemblement national. Vous considérez-vous, aujourd’hui, comme un maire RN?

En politique, n’existe que ce qui paraît exister. Ma liste n’était pas RN, beaucoup de ses membres n’en sont pas. Ce qui ne m’a pas empêché d’être affublé de cette étiquette tout au long de la campagne. J’en suis très heureux et même fier d’être RN. Cette victoire est en partie celle du Rassemblement national. En partie celle d’une liste plurielle et ouverte. Je n’aurais pu remporter ni sans l’un ni sans l’autre. Après, ce n’est pas sur cette étiquette qu’on jugera la qualité du maire.

Continuerez-vous de prendre part aux décisions nationales du mouvement, à participer à son bureau exécutif?

Bien sûr. Je ne vais pas me désintéresser du débat national. Beaucoup de problèmes, ici à Perpignan, découlent de décisions prises à Paris. Qu’il s’agisse de la sécurité, du TGV, de l’aéroport, de la fiscalité… L’État ne peut laisser des collectivités comme la mienne, aussi fragile, dans cet état. Pour relancer l’économie, tout le territoire de Perpignan devrait être une zone franche. La grande différence entre un Robert Ménard, par exemple, et un Jean-Marc Pujol (l’ancien maire de Perpignan, NDLR), c’est la visibilité médiatique. Quand Ménard tape du poing sur la table, l’État est contraint de bouger.

Allez-vous lancer une initiative politique avec le maire de Béziers, Robert Ménard, très présent lors de votre campagne?

Non. Nous allons continuer de nous rencontrer pour gérer des sujets très locaux. Je reste fidèle à ma ligne qui est acceptée par Marine Le Pen. J’appartiens au RN. Robert Ménard a nos idées mais est d’une indépendance farouche. Il se fiche pas mal de ce que pensent les partis politiques. C’est une vraie différence entre nous. Je pense qu’il faut réformer les partis, en ouvrir les portes pour parler à tout le monde. Certains pensent s’en affranchir, mais ils restent indispensables. Dans le cycle d’élections qui vient, ce sont eux qui auront la main.

Serez-vous candidat aux prochaines départementales ou régionales?

Non, je ne serai pas candidat. Ce qui ne veut pas dire que je ne mènerai pas bataille. Je pense que le département des Pyrénées-Orientales peut basculer. Nous verrons avec le Rassemblement national les candidats que nous présenterons, et les candidatures extérieures qui voudront être soutenues par nous. Nous avons une carte à jouer. Mais pour le moment, je suis concentré sur la communauté d’agglomération qui doit fonctionner dans l’intérêt de tous et dans une gestion de compromis.La rédaction vous conseille


Source:© Louis Aliot: «Si le front républicain est tombé à Perpignan, il tombera ailleurs»

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