Pendant l’été, Me Gilles-William Goldnadel partage son regard sur l’actualité politique.
J’ai beau ne plus rien attendre des médias de masse internationaux dont je connais le tropisme sinistre, au sens littéral, évidemment, j’avoue avoir été bluffé.
En l’espace de vingt- quatre heures chronométrés, ceux- ci, sans la moindre vergogne, avec une bonne conscience immaculée, auront très exactement contredit leurs positions les plus outrées. C’est ainsi que le 17 août, Donald Trump était maudit universellement et électroniquement pour ne pas avoir expressément cité les suprématistes comme responsables de la mort, au moyen d’une voiture-bélier conduite par l’un des leurs, d’une jeune femme à Charlottesville, aux États-Unis. Le reproche était sérieux mais universel et planétaire, autrement dit, un rien disproportionné.
Barack Obama n’était pas en reste non plus d’une banalité qui ne vexait personne : « Michelle et moi pensons aux victimes et à leurs familles à Barcelone. Les Américains seront toujours avec leurs amis espagnols. Un baiser. »
J’affirme qu’aucun des journalistes qui la veille encore maudissaient le nom du premier Américain, ascendants et descendants compris, n’a exprimé le début du commencement d’une esquisse de regret sur l’omission-soumission d’Emmanuel Obama.
Pour dire le vrai, je trouve que leur propre déni moral et professionnel est encore plus indigne.
Mais à force de juger avec iniquité on oublie jusqu’au sens du mot de dignité.
Source :© [LE BLOGNADEL] – Lorsque les clercs se trahissent eux-mêmes | Valeurs actuelles