
Interrogé par BFMTV sur la possibilité d’une paix libano-israélienne, Michel Aoun a répondu : « Cela dépend. Nous avons des problèmes avec Israël, il faut les résoudre d’abord. » Parmi ces problèmes figurent notamment l’occupation par l’armée israélienne des fermes de Chebaa, aux confins du Liban, d’Israël et de la Syrie, mais aussi le tracé des frontières maritimes et terrestres entre le pays du cèdre et l’État hébreu.
Le 6 août, deux jours après la double explosion de Beyrouth, le président du Parlement libanais, Nabih Berry, avait affirmé que les négociations sur le tracé des frontières maritimes avec Israël étaient sur le point de s’achever.
Ces pourparlers se déroulent d’une manière indirecte à travers une médiation américaine, conduite par le secrétaire d’État adjoint pour les Affaires politiques, David Hale, arrivé à Beyrouth jeudi soir. Sur ce dossier, les enjeux sont importants car le litige entre le Liban et Israël porte essentiellement sur une zone maritime riche en hydrocarbures.
Autre point, Michel Aoun a aussi évité de critiquer la normalisation des relations entre les Émirats arabes unis et Israël, contrairement à son allié le chef du Hezbollah. « C’est une trahison de Jérusalem et du peuple palestinien. C’est un coup de couteau dans le dos », avait réagi vendredi Hassan Nasrallah.