Les îles Salomon ont refusé d’accueillir un navire de patrouille américain, qui devait y effectuer une visite de routine, signe d’une détérioration des relations entre les États-Unis et cet archipel sur lequel la Chine impose une influence croissante.
Le navire de patrouille Oliver Henry «devait effectuer une visite de routine aux îles Salomon», a indiqué vendredi dans un communiqué le corps des Garde-côtes américains.
Pacte de sécurité opaque
«Le gouvernement des îles Salomon n’a pas répondu à une demande du gouvernement américain de permettre au navire de se ravitailler en carburant et en nourriture à Honiara», a ajouté cette branche des forces américaines, qui dépend du ministère des Affaires intérieures en temps de paix, mais est placée sous l’autorité du ministère de la Défense en temps de guerre. «Le département d’État est en contact avec le gouvernement des îles Salomon et s’attend à ce que toutes les demandes d’accueil futures du gouvernement américain soient acceptées», conclut le bref communiqué.
À LIRE AUSSILes îles Salomon obtiennent de la Chine un prêt de 66 millions de dollars
Le corps des Garde-côtes ne précise pas quand l’incident s’est produit, mais il a publié une photo du Oliver Henry le 14 août, précisant qu’il venait d’arriver en Papouasie-Nouvelle-Guinée. La légende de la photo précisait que le navire arrivait de Guam «dans le cadre d’une patrouille vers le sud pour aider les pays partenaires à faire respecter et à revendiquer leur souveraineté». Le gouvernement des Salomon, qui a récemment signé un pacte de sécurité opaque avec Pékin, tente de brider la liberté de la presse et envisage de reporter les élections. Les îles Salomon ont été le cadre de la bataille de Guadalcanal, première grande offensive terrestre des États-Unis et de leurs alliés contre le Japon en 1942 et point d’inflexion de la Guerre du Pacifique.