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Marine Le Pen doute de la sincérité du chef de l’État, qui a «vendu à l’étranger beaucoup de nos fleurons industriels».

«Ils auront désormais du mal à dire que nous sommes des crétins, des nullités en économie et à continuer de nous faire ce procès en sorcellerie dont nous sommes victimes depuis tant d’années!» C’est avec un large sourire que Marine Le Pen, confinée à son domicile des Yvelines, a écouté, mardi, le chef de l’État. Dans un contexte de crise sanitaire – et d’importantes pénuries d’équipements de protection pour s’en prémunir – le libéral Emmanuel Macron a donné à son discours des accents souverainistes jamais aussi appuyés: «Nous devons rebâtir notre souveraineté nationale…», a-t-il martelé sur le site d’un fabricant de masques, non loin d’Angers.À lire aussi : Guillaume Tabard: «Macronisme rimerait-il avec souverainisme?»

Sur Twitter, la députée du Pas-de-Calais a préféré douter de la sincérité de celui qui a «vendu à l’étranger beaucoup de nos fleurons industriels» avant de faire «mine de redécouvrir le concept de souveraineté.» Ce qui n’empêche pas la chef du RN de savourer ce virage de l’Élysée, qu’elle interprète comme autant de satisfecit donnés à ses idées. «Nous sommes dans un basculement total, livre Marine Le Pen au FigaroVoilà vingt-cinq ans que nous réclamons des solutions. Aujourd’hui, au bénéfice de cette crise, le gouvernement prend conscience que tout ce que nous avions demandé, réclamé, suggéré, est exactement ce qu’il fallait faire… De l’arrêt des délocalisations d’éléments stratégiques à la possibilité de nationaliser nos entreprises quand elles sont en difficulté, sans oublier d’arrêter cette folie qu’est le pacte de Maastricht. À partir du moment où vos adversaires se mettent à défendre la même chose que vous, c’est un gage de crédibilité.» Alors que nul ne peut prévoir quand le pays sortira de l’épidémie, la candidate déjà déclarée à la présidentielle de 2022 a demandé à ses troupes de préparer l’après. Proches conseillers comme les «Horaces» – ce cercle de hauts fonctionnaires et d’experts censés la nourrir en notes – font des points réguliers à distance pour rendre compte de leurs travaux.

«Logiquement, après cette crise, tout devrait tomber. Des traités de libre-échange jusqu’à cette idéologie européiste fédérale, se persuade l’eurodéputé RN Jean-Paul Garraud. Le seul risque c’est que les Français soient tellement heureux d’en sortir vivants qu’ils oublient de tirer toutes les conséquences de ce qu’a révélé l’épidémie.»

Source:© Le RN savoure le virage idéologique d’Emmanuel Macron

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