[perfectpullquote align=”full” bordertop=”false” cite=”” link=”” color=”993300″ class=”” size=”16″]Une fois n’est pas coutume, depuis des mois, des nouvelles plus qu’encourageantes nous proviennent d’Arabie Saoudite, où le Prince héritier Mohammed Bin Salman Bin Abdulaziz-Al Saoud a été désigné, le 23 juin dernier, «Prince héritier» et Vice-Premier Ministre par le Roi «Salman Bin Abdelaziz Al Saoud » .[/perfectpullquote]
Les premières déclarations officielles du Prince ont été consacrées au souhait de retourner à un islam modéré ainsi que pour exprimer sa ferme volonté de “détruire l’extrémisme”.
Dès sa prise de fonction, MBS (Mohammed Bin Salman), comme il est commun de le désigner dorénavant, a pris des décisions courageuses et modernes.
Qu’ils s’agisse du droit des femmes, de l’avenir de la jeunesse saoudienne, des réformes économiques ou sociales, des relations avec les autres religions, ou même des relations vis-à-vis d’Israël, les propos du futur roi reflète un véritable bouleversement dans ce pays resté marqué par une vision féodale de la société.
Il organise donc, au mois d’octobre, une conférence économique internationale, le Future Investment Initiative, souvent appelée le Davos du désert ! Le prince y expose sa vision d’une Arabie Saoudite post-pétrolière où la prospérité du royaume trouverait ses fondations, non plus dans les hydrocarbures mais plutôt dans la haute-technologie, les fonds d’investissements, le tourisme et dans des liens nouveaux avec les pays frontaliers, y compris Israël qui, dans sa vision, devient un réel partenaire.
Cette «vision d’avenir» se concrétiserait au travers de la construction d’une nouvelle mégapole technologique, écologique et robotique; cette ville serait située au bout d’un pont reliant l’Arabie Saoudite au Sinaï égyptien par-dessus la Mer Rouge.
Ce projet, dénommé «NEOM», nécessiterait un investissement colossal de quelques 500 milliards de dollars dont les premiers fonds seraient versés par le Fonds Souverain Public d’Arabie Saoudite créé récemment et dont les réserves se montent à 2.000 milliards de dollars.
De par son ampleur et de par les réformes sociétales que cela implique, cette vision peut paraître ambitieuse, et est souvent quelque peu moquée par les médias occidentaux.
[perfectpullquote align=”full” bordertop=”true” cite=”” link=”” color=”993300″ class=”” size=”14″] Or, cette vision du prince non seulement n’est pas un rêve absurde, mais elle ouvre l’Arabie Saoudite à la modernité, au développement technologique et ce qui est encore plus appréciable à une véritable démocratie. Peut-être la première du monde arabe !
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Si les premiers investissements seront assumés par le Fonds Souverain Public d’Arabie Saoudite, le but final est d’attirer des partenaires étrangers sur des projets aussi divers que l’énergie renouvelable, la biotechnologie, la robotique, le numérique et la culture ! C’est donc une véritable révolution des esprits qui se prépare à « NEOM».
La finalisation de cet immense programme est une titrisation du projet« NEOM» et son introduction en bourse, probablement à New-York au vu les relations particulièrement chaleureuses qui lient le Prince Bin Salman et le Président Trump.
Faire venir des entreprises étrangères sur le sol saoudien et attirer des entrepreneurs et des ingénieurs étrangers implique une libéralisation de la société saoudienne et développer un islam tolérant, ouvert à toutes les croyances, afin de mettre fin à une interprétation rigoriste de l’islam (Wahabisme) infligée à la population depuis des décennies.
Un premier pas a été accompli par Mohammed Bin Salman qui a autorisé les femmes à conduire ou à assister à des compétitions sportives dans les stades. Cela peut apparaître aux yeux de nos concitoyens et des occidentaux comme une goutte d’eau de liberté dans un océan d’interdits, mais cela serait méconnaître l’immense révolution que cela représente aux yeux des saoudiennes et l’espérance que cela suscite.
C’est un début mais un très bon début.
Le jeune prince de 32 ans a bien compris que le salut économique et social de son pays passe par une grande réforme qui semblait encore improbable il y a six mois: une révolution dans la pratique de l’islam.
[perfectpullquote align=”full” bordertop=”true” cite=”Mohammed Bin Salman” link=”” color=”993300″ class=”” size=”18″] « Nous voulons vivre une vie normale. Une vie où notre religion signifie tolérance et bonté », a déclaré le Prince, « 70 % de la population saoudienne a moins de 30 ans et, franchement, nous n’allons pas passer 30 ans de plus à nous accommoder d’idées extrémistes et nous allons les détruire maintenant et tout de suite ». « Nous ne ferons que retourner à un islam modéré, tolérant et ouvert sur le monde et toutes les autres religions », a-t-il encore assuré.[/perfectpullquote]
Tout est dit !
Comme l’a dit récemment Stéphane Montabert dans son blog: «Dans un pays où la possession de bibles est interdite, où des bloggeurs sont fouettés, où les femmes sont possédées et surveillées par les hommes, pareilles déclarations semblent tenir de la science-fiction. Mais un prince héritier saoudien n’est pas exactement le premier venu. Le plan n’est pas improvisé, et l’ouverture récente à Médine de l’Institut du Roi Salman destiné à faire le ménage parmi les “hadith du prophète”, ces milliers de paroles ou de gestes prêtés à Mohammed à l’historicité plus que douteuse mais auxquels l’ensemble de la sphère salafiste prête une valeur parfois supérieure au Coran, paraît s’inscrire dans une stratégie d’ensemble.»
C’est une véritable révolution qui se profile à l’horizon. Et, pour avoir rencontré, à plusieurs reprises, l’entourage du Prince héritier, il nous paraît évident que l’intention du Prince est sincère et motivée par une volonté assumée de faire passer son pays de plein pied dans le 21ème siècle.
Je suis convaincu que sa volonté de mettre en place un islam tolérant, un islam des lumières pour mettre fin à un islamisme radical, relève de la conviction profonde du Prince et que c’est la seule voie possible pour un islam d’avenir.
Il est fort probable qu’au-delà de l’Arabie Saoudite, c’est la vision de l’islam qu’il veut faire évoluer.
Cette vision est de même nature que celle du Pape Jean XXIII avec Vatican II.
[perfectpullquote align=”full” bordertop=”false” cite=”” link=”” color=”993300″ class=”” size=”16″]Un collège religieux avec des délégués des plus prestigieux représentants de l’Islam d’Arabie Saoudite, d’Égypte, de Jordanie et du Maroc permettrait de faire un aggiornamento de l’Islam attendu tant par le monde musulman que par l’ensemble de la planète ![/perfectpullquote]
C’est la seule réelle possibilité de mettre fin au terrorisme et à l’islam radical qui porte un énorme préjudice à la perception de cette religion de par le monde.
Si, dans une première analyse du projet, «NEOM» devait être une enclave sur le sol saoudien (un peu comme Hong-Kong) afin de pas être soumise aux règles de la Charia qui régissent le reste du pays, le Prince a vite compris que cela ne règlerait en rien l’animosité des conservateurs qui considèrent comme un casus belli toute transgression de la Charia sur un quelconque centimètre carré du territoire d’Arabie Saoudite.
Il semble que le prince Mohammed Bin Salman ait décidé de prendre le problème à bras le corps et d’accepter une rupture avec le clergé le plus conservateur en s’appuyant sur l’attente d’émancipation de la jeunesse saoudienne qui représente près de 70% de la population. Il a compris qu’il y va de la survie économique et social du royaume. Son ouverture vers les autres croyances et vers le monde occidental est totalement assumé et tout à fait clair.
Bien entendu, aujourd’hui rien n’est encore joué, et les forces conservatrices n’ont pas disparues mais il a décidé de les combattre.
Même si, pour beaucoup d’occidentaux, remettre en question le lien historique entre la famille royale saoudienne et le clergé wahhabite, lutter contre la corruption et permettre à la jeunesse et aux femmes de s’épanouir librement, peut être interprétés par certains comme risqués voire même comme une déclaration de guerre.
Certes, les terroristes islamistes saoudiens n’ont pas disparus et une nouvelle révolution de palais n’est pas à exclure; certes le projet «NEOM» pourrait être un échec économique et les forces de l’obscurantisme pourraient revenir en force, mais l’Occident et les peuples inspirés par la Civilisation des Lumières, se doivent de donner sa chance au Prince Mohammed Bin Salman, ils se doivent de l’appuyer dans sa tentative, sans précédent, de moderniser l’Islam et de mettre fin au «choc des civilisations »tant redouté .
L’avenir de l’Arabie Saoudite semble soudainement s’être illuminé. L’Islam des Lumières semble enfin à la portée de notre génération.
Certes, la référence récurrente au “virage” des années 70 fait référence à une première tentative d’ouverture dans le royaume, avec l’introduction de la télévision et de l’école pour les filles mais qui se terminera avec l’assassinat du roi Fayçal en 1975 et la prise du pouvoir par les Ayatollahs iraniens en 1979, poussant les deux puissances musulmanes de la région à rivaliser dans l’extrémisme.
Si, pour tous les islamistes, les déclarations du Prince Mohammed Bin Salman sont une bien mauvaise nouvelle et laissent présager un tarissement des flux financiers vers les wahhabistes, elles pourraient amener les musulmans les plus radicaux, eux-mêmes, à réaliser que leur fantasme de conquête du monde est totalement absurde.
N’oublions pas que le pays gardien des deux plus importants lieux saints de l’islam donne le la en matière de religion., et que s’il pouvait fédérer les autres hautes autorités religieuses d’Égypte, de Jordanie et du Maroc alors tout deviendra possible.
Un Vatican II de l’Islam pourra devenir une réalité, l’Islam des Lumières prendre corps et cesser d’être une illusion. Cette étape sera fondamentale dans la lutte contre le terrorisme et la Paix mondiale !
Oui, gardons espoir, soutenons les projets du Prince Mohammed Bin Salman et peut-être, qu’au-delà de toutes nos espérances, l’Arabie Saoudite deviendra le flambeau de l’Islam des Lumières tant attendu !
Richard C. ABITBOL
Président
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Charles Coco Secnazi
Et pourquoi pas ??
Daniel Trinidad
Islam, espoir…
Des mots qui ne vont pas bien ensemble…
Bilou
Cette utopie ne peut être réalisée que par un dictateur et sur plusieurs générations.
Marbotte Badr
Avec vous le terrorisme ne va q augmenter …ces saoudiens sont la honte .. comment traiter avec les juifs ? Plutôt les sionistes? Car juif n est pas sionistes…après tout ce n est que ce bas monde qui sent l excrément…que de passage pourquoi se soucier de leurs pacte avec le cheytan….laisser les faire n’importe quoi de notre monde et ils auront leurs monnaie de leurs pièces …aucun doute …bande d abruti kil sont ou plutôt kel bande de truffes …mbs pour moi t est un koffar …c est à cause de vous les arabes que rien ne marche ..comme dans nos affaires de stup il y a tjrs une balance…et c’est tjrs les mêmes…et si c sa le bien ..b moi je choisi le mal…dédicace aux mort de faim …et méfier vous ya ke des salopes de nos jours…. dédicace. Au grand banditisme ..aux grosse couill ki s’en tape des conséquences…..et dédicace o infiltré que le diable vous encule !
Said Boudia
Les saouds ne sont pas des musulmans, une grosse parti de l argent du hadj va en Israël, les gardes sont israélien !! Jamais j irait en Arabie saoudite pour que mon argent serve l entité sionistes, je donnerai la même somme que le hadj à une famille palestiniennes !!
Said Boudia
Marbotte Badr suis d accord avec toi, les arabes sont des traîtres, tjrs à vendre leurs frères !!
Jean-Félix Cochin
Il n’y a que les pessimistes qui n’ont jamais de mauvaises surprises.