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En réaction à ce premier tir depuis deux mois, la Corée du sud a procédé mardi à un test de missile. «On va s’en occuper», a réagi Donald Trump. Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU se tiendra mercredi.

La Corée du Nord a procédé ce mardi à un nouveau tir de missile balistique, selon l’état-major sud-coréen. Le tir a eu lieu du site de Sain-ni, dans le sud de la province de Pyongang, aux alentours de 19h17 (heure française) et l’engin s’est écrasé en mer du Japon après avoir parcouru près de 1000 kilomètres, précise l’armée sud-coréenne, indiquant avoir elle-même effectué un test de missile en réponse à cette «provocation». Selon les premières analyses, il s’agirait d’un missile intercontinental, a indiqué le Pentagone, qui a précisé qu’il ne s’agissait pas d’une menace pour les États-Unis ni pour leurs alliés.

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Selon le ministère de la Défense japonais, le missile nord-coréen s’est abattu dans la zone économique exclusive de l’archipel. Le vol de l’engin balistique aurait duré 50 minutes, précise le gouvernement nippon. Le premier ministre, Shinzo Abe, a dénoncé un «acte violent» qui «ne peut pas être toléré». «Nous ne céderons jamais à aucun acte de provocation. Nous maximiserons notre pression» sur Pyongyang, a-t-il assuré à la presse.

De son côté, le président américain Donald Trump a été informé du tir alors que l’engin balistique était encore en vol. «On va s’en occuper», a-t-il déclaré. Le ministre de la défense, Jim Mattis, a indiqué pour sa part que ce tir avait atteint la plus haute altitude de tous les tirs effectués par Pyongyang et qu’il représentait «une menace partout dans le monde».

Dans la foulée, le Japon, les États-Unis et la Corée du Sud ont demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, qui se tiendra mercredi à 21 heures. Dans une déclaration lue par sa porte-parole à Washington, le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, a appelé la communauté internationale à «prendre de nouvelles mesures» au-delà des sanctions déjà adoptées par l’ONU, «y compris le droit d’interdire le trafic maritime transportant des biens vers et depuis la Corée du Nord».

Des signes d’alerte

Quelques heures plus tôt, Séoul a fait état mardi de signes d’activité sur une base de missiles nord-coréenne. Un radar de traçage de missiles a été mis en service lundi sur une base nord-coréenne non identifiée et le trafic télécoms s’est intensifié, selon une source gouvernementale citée par Yonhap. «Il est vrai que des mouvements actifs ont été décelés sur une base de missiles nord-coréenne», a dit cette source. «Des signaux comme ceux repérés lundi ont été détectés fréquemment».

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Le gouvernement japonais était lui aussi en état d’alerte après avoir détecté des signaux radio faisant craindre un tir de missile, selon l’agence Kyodo. Le 3 septembre, la Corée du Nord a mené son sixième essai nucléaire, le plus puissant à ce jour, qui concernait selon les autorités nord-coréennes une bombe H suffisamment petite pour équiper un missile. Le 15 septembre, moins d’une semaine après l’adoption par l’ONU d’une huitième série de sanctions, Pyongyang tirait un missile balistique au-dessus du Japon, sur une distance de 3700 km, selon Séoul. L’absence de test de missile depuis le 15 septembre avait soulevé l’espoir que le durcissement des sanctions de l’ONU portait ses fruits.

Une escalade verbale entre Washington et Pyongyang

Dans un discours prononcé le 19 septembre aux Nations unies, Donald Trump avait averti que si la Corée du Nord poursuivait son programme d’armement, les États-Unis n’auraient d’autre choix que de détruire totalement le pays et se moquait de Kim Jong-un, en le nommant «Rocket Man» («Homme fusée»). Le président nord-coréen avait répondu en qualifiant le président américain de «pleurnichard mentalement dérangé». Présent à New York pour l’Assemblée générale des Nations unies en septembre, le ministre des Affaires étrangères de la Corée du Nord, Ri Yong-ho, avait déclaré que son pays envisageait un essai de bombe à hydrogène d’une ampleur sans précédent sur l’océan Pacifique.

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La Corée du Nord a persisté dans le développement de ses armes nucléaires et de ses missiles malgré neuf séries de sanctions imposées par le Conseil de sécurité depuis son premier essai nucléaire en 2006. Le pays a également progressé dans son programme de missiles balistiques. Depuis la prise de pouvoir de Kim Jong-un, le pays a testé deux missiles balistiques intercontinentaux, ou ICBM, en juillet, dont le dernier a démontré le potentiel d’atteindre les États-Unis continentaux.

Washington applique ce qu’il appelle «la pression et les sanctions maximales» pour empêcher la Corée du Nord d’atteindre le stade où elle serait en mesure de livrer une ogive nucléaire sur ses ICBM. Mais Kim Jong-un maintient que son pays effectuera plus de tests de missiles dans l’océan Pacifique pour affiner ses capacités.

Source: © La Corée du Nord a effectué un nouveau tir de missile balistique

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