
POINT DE VUE EDITORIAL
Cet article du journal «Le Monde» est intéressant car il démontre admirablement le parti pris idéologique de ce journal tout en laissant croire à un point de vue impartial. N’est-ce pas le trait principal de «l’agît-propre» cher à l’extrême-gauche ?
En effet, cet article commence par cette phrase surréaliste “les leaders du Sénat ont déjà annoncé qu’ils ne seraient pas impartiaux lors du procès” laissant croire que la Chambre des Représentants l’a été et alors même que les sénateurs ont dit exactement le contraire de ce qu’écrit “Le Monde” !
En effet, une procédure d’Empeachment n’a de sens que si la motivation est sincère et si le procès est équitable. Or, que s’est-il passé depuis le début du mandat de Donald Trump ?
Tout d’abord, les démocrates n’ont jamais accepté l’élection de Donald Trump, et organisent des manifestations populaires de masse ( faciles à organiser avec une population frénétiquement partisane même si minoritaire) contre le Président élu!
Certainement que cette frénésie était due au fait que le leadership démocrate a été surpris par cette victoire étant donné qu’il avait tout organisé afin qu’elle ne puisse se produire. Il a, à cette fin, utilisé tout le pouvoir donné à l’exécutif , allant jusqu’à instrumentaliser le FBI et la CIA !
Ensuite, puisque l’opération n’avait pas réussie, ils avaient miné le terrain, au “cas ou”, en nommant une floppée de juges fédéraux partisans et en parsemant des pétards mouillés au sein de l’administration Trump afin de pouvoir initier une procédure d’Empeachment” dès son élection. Ce qui fut fait avec la nomination du Procureur Muller et la prétendue collusion russe !
Après deux ans et demi d’enquête ( qui coûtera extrêmement cher au contribuable américain) , celle-ci a fait pschitt ! et point de destitution !
Mais les démocrates s’entêtent, polluent les élections de Midterm avec cette affaire, et gagnent de justesse la Chambre des Représentants qui proclame haut et fort que celle-ci ne lâchera pas son obsession d’Empeachment !
C’est ainsi qu’elle saute sur l’occasion d’un “dénonciateur anonyme” sur un prétendu chantage diplomatique envers l’Ukraine. mais de quoi s’agit-il?
Le Président , dans une conversation téléphonique censée être ultra confidentielle, demande à son interlocuteur, le Président ukrainien, où en est la lutte contre la corruption supposée avoir été massive pendant le mandat de son prédécesseur et qui a été une des raisons majeure de son élection.
A cette occasion, il demande si le fils de Joe Biden a bien été impliqué dans une affaire de corruption. Et c’est cette conversation que le “lanceur d’alerte” annonce comme un chantage pour mettre en cause un rival potentiel de Trump: Joe Biden !
Le “lanceur d’alerte”, qui tient à rester anonyme, a été identifié, selon toutes les enquêtes journalistiques, comme un membre du FBI proche de l’ancien président Obama. Il alerte les démocrates qui trouvent là une aubaine pour lancer une procédure d’Empeachment ! Non pas pour obtenir une destitution de Trump qu’ils savent impossible au vu de la composition du Sénat mais pour «salir» et «encore salir» l’image du Président !
Toute la procédure et toutes les auditions au sein de la Chambre ont été fait d’une manière absolument partisane, auditionnant des témoins à charge ( pour la plupart ouvertement et farouchement anti-Trump ! La Chambre a refusé toute audition de témoins à décharge comme le réclamaient les Républicains !
Résultat des courses : un vote partisan à la chambre composée de 235 démocrates et 197 républicains. En effet, le vote pour la destitution a obtenu 229 voix, toutes démocrates avec 6 défections parmi eux, contre 198 (197 républicains et 1 démocrate) ! C’est la première fois qu’une telle procédure ne se fait pas sur une base bipartisane, et alors même que l’on constate des défections du côté de ceux qui veulent la destitution.
C’est donc la première fois qu’une procédure d’Empeachment, annoncé dès l’élection du Président, est lancée sur une base aussi partisane, ce qui ne présage rien de bon pour l’avenir démocratique du pays !
«Le Monde» se permet donc de mettre en cause, a priori, l’aspect partisan du Sénat mais pas, bien entendu, celui de la Chambre des Représentants !
C’est ainsi que l’on instille des «fake news» de manière subtile: de l’agît-propre pur jus !
Ci-dessous l’article du Monde
Le président a confirmé son emprise sur le Parti républicain : aucune voix n’a manqué contre la mise en accusation par la Chambre, mercredi, et les leaders du Sénat ont déjà annoncé qu’ils ne seraient pas impartiaux lors du procès.
La défaite, pour Donald Trump, a pu avoir un goût de victoire, mercredi 18 décembre. Certes le 45e président des Etats-Unis est devenu comme prévu le troisième de l’histoire du pays à subir l’affront d’une mise en accusation par la Chambre des représentants. Mais le bloc républicain qui s’y est opposé, sans qu’aucune voix ne fasse défaut, comme lors du vote solennel officialisant la procédure, en octobre, a témoigné de son emprise sur son parti.
Les explications successives et fluctuantes de la Maison Blanche, les révélations accablantes des témoins, et les accès de fureur d’un président dénonçant une « croisade » et un « coup d’Etat » à propos d’une procédure parfaitement constitutionnelle, laissée à l’entière discrétion de la Chambre comme le stipule la Loi fondamentale américaine, n’ont pas instillé le moindre doute dans l’esprit d’élus manifestement sensibles en priorité à la pression de la base.
Cette emprise est la garantie d’un procès à sens unique au Sénat ; deux acteurs clé de l’épisode à venir – le chef de la majorité républicaine, Mitch McConnell (Kentucky) et le président républicain de la commission des affaires judiciaires, Lindsey Graham (Caroline du Sud) –, ont déjà fait savoir qu’ils n’entendaient pas être impartiaux, et, pour le premier qu’il se coordonnerait étroitement avec la Maison Blanche.
La tournure prise par cette mise en accusation consacre le triomphe d’un tribalisme politique obtus que le président n’a pas craint de reprocher à ses adversaires démocrates dans une longue lettre excédée délivrée à la veille du vote de la Chambre.
Protégée par ce pare-feu, l’image de Donald Trump est d’ailleurs restée stable au cours des dernières semaines, tout en restant minoritaire comme c’est le cas depuis son arrivée à la Maison Blanche, une anomalie dans l’histoire de la popularité des présidents des Etats-Unis.
Traitement de choc
Le directeur de campagne chargé de sa réélection, Brad Parscale, a même assuré que la mise en accusation avait encore renforcé la dévotion de la base républicaine, affirmant qu’elle faciliterait même sa réélection. Le même argument avait été avancé lors de la confirmation houleuse en en septembre et en octobre 2018 du juge Brett Kavanaugh, nommé à la Cour suprême, avant la déroute essuyée par le « Grand Old Party » (GOP) aux élections de mi-mandat, un mois plus tard.
La volonté des responsables républicains du Sénat de considérer un rendez-vous et une responsabilité historiques comme autant de formalités contrariantes témoigne de l’efficacité du traitement de choc que Donald Trump impose aux institutions américaines et en premier lieu au système de contre-pouvoirs (checks and balances) que les Pères fondateurs avaient conçu comme un garde-fou contre les prétentions hégémoniques d’un pouvoir aux dépens des autres.
la vaut en particulier pour le second article de la mise en accusation, celui qui renvoie à la stratégie d’obstruction opposée notamment aux assignations à comparaître de la Chambre. Cette pratique a été adoptée par Donald Trump dès son arrivée à la Maison Blanche et le président a montré qu’il était prêt à ferrailler jusqu’à la Cour suprême pour éviter de répondre aux injonctions constitutionnelles du Congrès, ou de procureurs, comme c’est ainsi le cas pour ses déclarations de revenus qu’il refuse de rendre publiques.
Le rapport du procureur spécial chargé de l’enquête sur les interférences prêtées à la Russie par le renseignement américain, Robert Mueller, avait déjà refusé d’absoudre Donald Trump du soupçon d’obstruction. Il n’avait évité de l’accuser pour ce motif uniquement parce qu’une jurisprudence du département de la justice empêche de poursuivre un président en exercice pour un tel délit.
Une présidence sans contrôle
Pendant la longue séance de mercredi consacrée aux explications de vote des élus de la Chambre, les républicains n’ont pas manqué de reprocher aux démocrates une banalisation de la procédure exceptionnelle qu’est la mise en accusation d’un président.
Mais ce dernier y a contribué puissamment en acculant son opposition à cette extrémité, conforté par son ministre de la justice, l’attorney general des Etats-Unis William Barr, ouvertement partisan d’une présidence sans contrôle.
Après avoir transformé de fond en comble le Parti républicain, après avoir modifié le rapport au pouvoir et sa pratique, Donald Trump s’est placé désormais sur une trajectoire qui risque d’entrer en collision avec les institutions telles que les Américains les connaissent. C’est sur cet aspect de sa présidence qu’il sera également jugé en novembre 2020.
Source:© « Impeachment » : le triomphe d’un tribalisme cultivé par Donald Trump