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A l’appel de quatre syndicats, de nombreuses opérations de perturbation de la circulation ont eu lieu lundi pour demander de meilleures conditions de travail.

« On se fout de nous ! » Les représentants du secteur des transports et de la logistique, en grève lundi, ont fait part de leur profonde déception à l’issue de plus de deux heures de réunion avec les fédérations d’employeurs au siège de la FNTR, à Paris.

Blocages, barrages filtrants, opérations escargot… les salariés du transport routier et logistique ont mené dans la journée des actions dans plusieurs zones industrielles et péages, dans le cadre d’une grève, menée à l’appel de quatre syndicats de leur branche, visant à réclamer de meilleures conditions de travail et de salaires, ce qui, en plein conflit social sur les retraites, complique encore la situation sur les routes.

Les revendications portent sur un treizième mois, une revalorisation des salaires, un permis professionnel et le maintien du congé de fin d’activité (CFA), qui permet aux routiers de partir en retraite à 57 ans et est remis en cause par la réforme.Article réservé à nos abonnés Lire aussi Transport routier : le risque d’une dégradation des conditions de travail des chauffeurs

« On n’a rien obtenu du tout »

« On n’a rien obtenu du tout, on se fout de nous », a déclaré à l’AFP Charles Morit, de l’UFR-CFDT. « On va laisser passer les fêtes et reprendre une action après janvier », poursuit-il. FO, qui avait appelé à la grève reconductible depuis le 5 décembre dernier, entend poursuivre le mouvement. « A aucun moment les organisations patronales n’ont parlé de négociations, juste de travaux” », a indiqué Bruno Lefebvre, secrétaire général adjoint de FO Transports.

La CFTC, quant à elle, constate « une nouvelle fois que la partie patronale du secteur, dans sa grande majorité, ne prend pas la mesure de l’attente sociale des salariés et reste dans le déni de ce grave malaise social ».

Les employeurs ont opposé une fin de non-recevoir à la demande d’un treizième mois : « Le contexte législatif et économique ne permet pas à la partie patronale de prendre un quelconque engagement sur ce sujet dans l’immédiat », indiquent la FNTR, OTRE et TLF dans un communiqué. Elles assurent toutefois vouloir « entamer des travaux dès les prochaines semaines » sur le congé de fin d’activité.

Selon la ministre de la transition écologique, Elisabeth Borne, qui a la tutelle sur les transports, « le gouvernement a confirmé que ce congé de fin d’activité sera maintenu, il faut maintenant qu’il y ait des discussions avec les organisations patronales ». FO reste sceptique. « On attend un texte écrit », souligne Bruno Lefebvre.

Une réunion distincte sur le transport de voyageurs s’est tenue entre la CFDT et la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV), qui a débouché sur des points positifs, selon Charles Morit. Un calendrier de travail a été décidé, notamment à propos des temps partiels, fréquents dans le transport scolaire.

Les salaires « peinent à être revalorisés »

« A l’heure où la profession est au plus mal avec une pénurie de 50 000 salariés, où le dialogue social peine à s’installer dans les entreprises », et face à « des conditions de travail qui mènent à la recrudescence des arrêts maladie » pour « des salaires qui peinent à être revalorisés », la CFDT-Transport et environnement appelle à la mobilisation.

Elle réclame notamment « la mise en place d’un 13e mois conventionnel, de vraies revalorisations des grilles salariales, une amélioration des conditions de travail ». « Il y a une tension énorme dans la profession, dénonce Thierry Douine, de la CFTC, et on ne veut pas améliorer les conditions sociales, [malgré une] pénibilité monstrueuse qui se développe dans la logistique. »

Ces syndicats s’inquiètent également pour le congé de fin d’activité (CFA), que l’Etat souhaite voir renégocié par les partenaires sociaux. Il s’agit d’un dispositif financé à la fois par l’Etat et les cotisations patronales et salariales, permettant aux conducteurs attestant d’une certaine ancienneté de partir en retraite cinq ans avant l’âge légal. « On ne veut pas que les organisations professionnelles le dénoncent en invoquant les tensions sur l’emploi », souligne M. Douine.Lire aussi Des blocages routiers à travers la France pour dénoncer la hausse du gazole et les poids lourds étrangers

Source:© Grève et blocages dans le transport routier : « aucune avancée » avec le patronat, selon les syndicats

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