Le distributeur de gaz dénonce des «actes de malveillance et d’intimidation» de la part de la CGT, à l’origine d’un mouvement de grève.
Le distributeur de gaz dénonce des «actes de malveillance et d’intimidation» de la part de la CGT, à l’origine d’un mouvement de grève.
L’activité du distributeur de gaz GRDF, touché par un mouvement social, est «fortement perturbée» depuis plusieurs jours, ce qui prive 1500 foyers en France de chauffage et d’eau chaude «pour lesquels la remise en service dépasse 5 jours ouvrés», selon GRDF contacté par Le Figaro. « Environ 80% d’entre eux vivent en région parisienne », précise le distributeur qui assure «mettre tout en œuvre pour rétablir le gaz dans les 48 heures pour les cas les plus délicats (présence de personnes âgées et/ou d’enfants en bas âge) avec les maires et le médiateur de l’énergieet dès que possible pour les autres». Mais cette tâche n’est pas toujours aisée : GRDF dénonce de la part d’un «tout petit nombre de salariés» des «actes de malveillance et d’intimidation» de la part de la CGT pour empêcher des salariés de travailler. «Des outils et des véhicules ont été dégradés, du matériel a été volé, ce qui limite la capacité d’intervention des non-grévistes», affirme GRDF.
Des agents du groupe sont toujours en grève à l’appel du premier syndicat de l’entreprise, la CGT, qui rejette un accord sur les salaires signé le 18 novembre par les trois autres organisations syndicales représentatives (CFDT, CFE-Energie, FO). «Comme on a de nombreux agents en grève, il y a un certain nombre d’interventions chez des usagers qui ne peuvent pas être réalisées», a indiqué à l’AFP Eric Gautier, coordinateur syndical CGT chez GRDF.
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«Je n’ai ni chauffage ni eau chaude depuis dix jours», a témoigné auprès de l’AFP Mathilde Adeyemi, 27 ans, qui travaille dans le secteur de la mode, et qui a emménagé récemment en colocation dans le nord de Paris. Son rendez-vous avec un technicien GRDF, pour le raccordement au réseau de gaz, était programmé le 15 novembre. «Le 14, j’ai reçu un texto de GRDF m’expliquant que mon rendez-vous était annulé parce qu’il y a un mouvement social», a rapporté Mathilde Adeyemi, dépitée, précisant n’avoir pas eu de retour depuis, et avoir été confrontée, au téléphone, à des agents saturés d’appel.
Certains de ces employés des plateformes téléphoniques de GRDF «ont fait valoir leur droit de retrait», car ils en avaient «marre de se faire engueuler», a indiqué la CGT à l’AFP. Le préavis de grève de la CGT court jusqu’au 2 décembre, selon M. Grégoire, dont le syndicat souhaite renégocier avec la direction. «Si d’ici là, il n’y a rien de neuf sous le soleil, il sera probablement prolongé», a-t-il assuré.