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Le Festival de la Vézère, né dans la grange d’un château privé, voit éclore les jeunes talents du classique depuis trente-huit ans.

C’est une simple grange, dans un château du fin fond de la Corrèze. Une grange qui vit naître, il y a trente-huit ans, l’un des festivals les plus attachants de Nouvelle-Aquitaine. Le charme du lieu, à la sortie des gorges de la Vézère, n’y est pas étranger. Mais son âme, la manifestation la doit surtout à son histoire. «Tout est parti du désir de mon mari, Guy, de mettre en valeur les églises de villages qui bordent la rivière de la Vézère», se souvient Isabelle de Lasteyrie du Saillant, sœur de Valéry Giscard d’Estaing. Le couple est passionné de musique et de patrimoine. Rapidement, l’idée de créer un festival autour du Saillant se fait jour.

C’est une visite sur le domaine du violoncelliste Roland Pidoux, ami du couple, qui lui fait comprendre que celui-ci dispose d’une grange à l’acoustique idéale, qui permettrait d’accueillir jusqu’à 400 spectateurs. De cinq à six concerts les premières années, le festival grossit au fur et à mesure que ses artistes, jeunes pousses pour l’essentiel, prennent de la bouteille. Car si le Festival de la Vézère a eu l’honneur d’accueillir des artistes déjà stars, tels que Barbara Hendricks ou José Van Dam, il a également vu naître plus d’un talent. «Nemanja Radulovic s’y est produit à 17 ans», rappelle Isabelle de Lasteyrie, qui accueille de nouveau le violoniste jeudi soir, en ouverture de son festival, avec l’ensemble Les Trilles du Diable.

«Un mini-Glyndebourne à la française»

Un souci de la jeunesse qui se poursuit aujourd’hui, après plus de 700 concerts donnés devant 250.000 spectateurs. Et alors que le festival se déploie désormais sur douze sites différents jusqu’à la cathédrale de Tulle. En témoigne le retour cette année de la trompettiste Lucienne Renaudin-Vary, qui s’était produite en 2015 à la Vézère, âgée de 16 ans, et est, depuis, auréolée d’une Victoire de la musique. Ou celui d’Adam Laloum et Victor Julien-Laferrière, qui reviennent au sein de leur trio Les Esprits. Sans oublier le grand concert que Voces8 donna au début du mois dernier, avec 300  collégiens du département, en prélude à la manifestation.

À noter, enfin, le traditionnel week-end d’opéra en août, qui permet à de jeunes chanteurs anglais de se produire au sein de la compagnie Diva Opera dans de grands titres du répertoire, proposés dans leur version piano-voix. Une tradition qui valut au festival le surnom de «mini-Glyndebourne à la française».

Du 5 juillet au 23 août. www.festival-vezere.com


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Thierry Hillériteau

Journaliste

Source : ©En Corrèze, quand musique classique rime avec patrimoine

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