
Le Nouveau Maccarthisme est arrivé…
La chasse aux sorcières maccarthyste des années 1950 est considérée, parmi tous les gens capables de réflexion, comme l’un des épisodes les plus honteux de l’histoire des États-Unis. Le terme «maccarthysme» est synonyme de fausses allégations, d’intimidation et de diffamation pour servir les objectifs politiques les plus réactionnaires.
Maintenant, sept décennies plus tard, une nouvelle période de chasse aux sorcières politiques a commencé, menée par le Parti démocrate et les agences de médias qui lui sont liées, le New York Times et le Washington Post. Le soutien au gouvernement et à l’administration Trump est désormais associé à la trahison.
La formule célèbre des maccarthystes, «Êtes vous actuellement ou avez-vous déjà été membre du parti communiste?», est en train d’être remise de l’avant et revue: «Êtes-vous ou avez-vous déjà été un soutien de l’actuel gouvernement des États-Unis?» et plus particulièrement «Êtes-vous ou avez-vous déjà été un soutien de Trump ?». Si la réponse est «oui», cela revient à dire que vous êtes un raciste, un fasciste, un larbin, sinon un agent de la Russie et de son dirigeant quasi démoniaque, Vladimir Poutine.
Associé avec les allégations de «fausses nouvelles» et de «théories conspirationnistes», le nouveau maccarthysme est lui-même l’une des plus grandes conspirations de fausses nouvelles engendrées à ce jour.
Il a commencé avec les affirmations voulant que la défaite d’Hillary Clinton aux élections présidentielles de 2016 soit due à l’intervention du gouvernement russe. Ces accusations, qui ont été avancées sans arrêt depuis les élections, sont entrées dans une nouvelle phase, où des articles paraissent presque quotidiennement dans le Times et le Post pour chercher à attribuer l’opposition politique et sociale au sein des États-Unis à des opérations infâmes de Vladimir Poutine.
La nomination du procureur spécial «Muller» est directement liée à cette accusation et s’appuie sur d’éventuels contacts entre les membres de la campagne de Trump et les Russes alors que le fait que Barak Obama se soit ouvertement et fortement immiscé dans l’élection française, israélienne ou lors du référendum sur le Brexit n’a jamais posé problème ! Pire, la découverte des écoutes téléphoniques des dirigeants occidentaux, alliés des USA, par Barak Obama a vite été étouffée !
En outre, à notre connaissance les États-Unis ne sont pas en état de guerre avec la Russie et donc, même si de tels contacts avaient eu lieu, on ne voit pas où serait le problème !
Comble du comble, on s’aperçoit que Trump a été espionné par les membres du FBI, sur ordre de la Maison Blanche, alors même qu’il n’était que candidat à la primaire républicaine .
Tout comme les accusations de «piratage» russe des courriels du Parti démocrate, rien de tout cela n’est appuyé par la moindre preuve. D’où les demandes vigoureuses par les agents politiques que les compagnies de réseaux sociaux produisent du matériel censé documenter les affirmations les plus folles et les allégations les plus spectaculaires.
De plus, si de tels piratages ont pu avoir lieu, à qui la faute ? A ceux qui tentent de s’informer (comme le font la plupart des pays) ou à ceux qui ont failli dans la protection de données confidentielles ?
Dans cette nouvelle chasse aux sorcières, le rôle des dirigeants démocrates qui ont instrumentalisé la mission de Robert Mueller aux fins de diaboliser l’administration Trump et miner l’action de ce gouvernement est primordiale.
Le rôle Joe McCarthy est joué ici par plusieurs acteurs:
- par le sénateur Mark Warner de Virginia, l’homme le plus riche du sénat et le démocrate le plus important au sein du Comité sénatorial du renseignement. Au milieu d’un déluge de propagande médiatique, Warner est en train de tordre le bras des dirigeants des sociétés informatiques afin que ceux-ci se rangent derrière la campagne pour censurer internet dont le dernier «soumis» ou «converti» a été le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, qui a été obligé de présenter des excuses contrites : «j’ai fait le commentaire comme quoi l’idée que la désinformation sur Facebook a pu changer le résultat des élections était une idée folle. Appeler cela fou était condescendant et je le regrette». Après la visite de Warner, Facebook a produit une liste de 3000 comptes, dont la compagnie affirme qu’ils ont acheté pour 100.000$ de publicités dans le but de «semer la division» durant les élections. Même si on en venait à présumer que les affirmations à propos des achats russes de publicités étaient fondées, l’idée même qu’une centaine de milliers de dollars ait pu changer le cours des élections en faveur de Trump serait risible, si les implications de ces accusations sans fondement n’étaient pas aussi graves.
- par Nancy Pelosi, membre de la chambre des représentants de Californie
- par la procureure générale de New-York, Barbara Underwood, qui vient de succéder à Eric Schneiderman qui vient de démissionner suite à une mise-en-examen pour agression sexuelle (celui-là même qui insultait Trump pour ses propos misogynes !). Ces deux procureurs ont décidé de poursuivre Trump pour la gestion de sa fondation alors que ces mêmes procureurs ( tous deux démocrates et farouches militants) se sont toujours refusés à ouvrir une information sur la Fondation Clinton alors que celle-ci est accusée de faits particulièrement graves !
- par Maxine Waters, représentante démocrate de Californie, qui a osé demander aux américains de harceler, voire d’agresser, les supporters de Trump partout où ils se trouveraient: cafés, restaurants, théâtres, concerts,….
Les actions, comme celles de Maxine Waters, menacent le sens même de la démocratie. En effet, la démocratie ne consiste pas à accepter la seule alternance qui porterait au pouvoir une gouvernance, certes alternative, mais qui ferait la même politique mais accepter une alternance pour faire une politique totalement différente et accepter la prise de pouvoir par des personnes avec qui on ne partage rien !
Toute autre position mène à la guerre civile !
Le nouveau maccarthysme représente une immense menace pour nos démocraties car, dans ce paradigme politique, les droits démocratiques fondamentaux sont attaqués et les libertés fondamentales menacées.
Il faut donc raison garder, s’opposer à la dérive que représente cette campagne de dénigrement agressive et revenir au respect des urnes.
Des dérives similaires sont en cours internationalement et notamment sur le continent européen. Les gouvernements européens cherchent, aujourd’hui, à mettre en place de sévères restrictions au fonctionnement d’Internet et des réseaux sociaux afin «d’interdire les Fake News».
Il faut être très prudent dans ce domaine car l’âme européenne est révolutionnaire! N’allumons pas la mèche !
(Inspiré par un Article paru en anglais le 29 septembre 2017)
Richard C. ABITBOL
Président