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[perfectpullquote align=”full” bordertop=”false” cite=”” link=”” color=”#993300″ class=”” size=””]AUDIO – Dans le cadre de notre partenariat avec le film de Joe Wright, en salle le 3 janvier, Le Figaro vous propose une série audio en collaboration avec Création-Collective. Ce cinquième des six volets raconte la journée du 12 juin 1940. Un moment de quasi-désespoir pour Winston Churchill.[/perfectpullquote]

La bataille de Dunkerque est enfin achevée. L’ensemble du contingent britannique et allié se trouve dorénavant hors de danger. Depuis le 10 juin 1940, le gouvernement français est réfugié à Tours et, le 14 juin, ce sera le début de l’occupation allemande de Paris. Paul Reynaud est encore, pour peu de temps, le président du Conseil de la République française. Il sera rapidement remplacé par le maréchal Pétain qui s’empressera de signer l’armistice avec l’ennemi le 22 juin.

Churchill inspectant un corps de Gardes-côte (1940).
Churchill inspectant un corps de Gardes-côte (1940). – Crédits photo : Scherl/© Suddeutsche Zeitung/Rue des ArChurchill inspectant un corps de Gardes-côte (1940). – Crédits photo : Scherl/© Suddeutsche Zeitung/Rue des Archives

En ce 12 juin 1940, Winston Churchill reçoit un appel de Paul Reynaud qui souhaite s’entretenir avec lui. Le Vieux Lion monte dans le premier avion. La catastrophe de Dunkerque a laissé un goût amer au premier ministre du Royaume-Uni. Les avancées successives d’Hitler et de son armée le découragent. Il se laisse même, contrairement à une légende tenace, aller au vague à l’âme. Il déclare, pessimiste, à son directeur adjoint Hastings Ismay: «Vous et moi, nous serons morts d’ici trois mois.» Cette inclination psychologique au fatalisme, ce trait de caractère immanquablement négatif, Winston lui a trouvé un surnom: son «chien noir».

«Vous et moi, nous serons morts d’ici trois mois.»

Winston Churchill à Hastings Ismay

Pour enfin trouver un remède au cataclysme en cours, Churchill ne ménage pas sa peine. Il sillonne littéralement le monde. États-Unis, Canada, URSS, sa frénésie lui fait parcourir le globe terrestre de long en large. Il s’économise si peu qu’il finira par faire un arrêt cardiaque en 1941. Mais en ce début d’été 1940, ce sont l’échec de la France à contenir la poussée nazie et le statu quo isolationniste de l’Amérique qui influent sur l’état d’esprit de Winston.

Une du «Daily Sketch» du 19 juin 1940 qui évoque également le discours, la veille, du général de Gaulle.
Une du «Daily Sketch» du 19 juin 1940 qui évoque également le discours, la veille, du général de Gaulle. – Crédits photo : Rue des Archives/Mary Evans/Rue des Archives
Une du «Daily Sketch» du 19 juin 1940 qui évoque également le discours, la veille, du général de Gaulle. – Crédits photo : Rue des Archives/Mary Evans/Rue des Archives

Lui qui paraît toujours si combatif devant les auditoires et les caméras, lui qui semble si convaincu en public de l’évidence d’une victoire à venir, lui, Winston Leonard Spencer Churchill, est pris d’un doute profond. Il craint que la Grande-Bretagne ne se retrouve totalement seule pour affronter l’ogre germanique quand celui-ci aura traversé la Manche pour déverser sur l’île un torrent de feu et de mort. Il a toutes les raisons du monde d’être inquiet, même si la «Bataille d’Angleterre» qui commencera le mois suivant se soldera par un échec des nazis qui mettra un terme à l’enchaînement de victoires dont ceux-ci jouissaient jusqu’ici.

 

 

 

 

La suite au prochain épisode…

CRÉDITS SÉRIE AUDIO

1940, Winston devient Churchill, une fiction audio en partenariat avec Le Figaro. Une production Création Collective et Binge Audio pour Universal Pictures. Avec la voix de Paul Bandey et Adélaïde Bon. Auteur: Alexandre Lenot. Réalisation, musique originale et mixage: Théo Boulenger. Directeur artistique: Julien Cernobori


Source:©  Churchill, chien noir : épisode 5 de notre série sur Les Heures sombres

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