[perfectpullquote align=”full” bordertop=”false” cite=”” link=”” color=”” class=”” size=””]EN IMAGES – Un défilé militaire a eu lieu, ce jeudi à Pyongyang, pour célébrer le 70e anniversaire des forces armées du régime. Le leader nord-coréen, Kim Jong-un, y a notamment réaffirmé son statut de «puissance militaire de classe mondiale».[/perfectpullquote]
Depuis le début de l’année 2018, la Corée du Nord a effectué un spectaculaire revirement diplomatique. Après une année 2017 marquée par les menaces nucléaires tous azimuts, le leader Kim-Jong-un opte désormais pour un rapprochement avec Séoul. Selon les analystes, Pyongyang souhaite profiter des Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang, en Corée du sud, pour normaliser son statut d’État nucléaire, tenter d’obtenir l’adoucissement des sanctions de l’ONU et semer le trouble dans la relation Séoul-Washington. Mais, malgré l’offensive de charme – des artistes et des centaines de pom-pom girls ont été envoyés à Pyeongchang -, la Corée du Nord a organisé un défilé militaire, ce jeudi, dans les rues de la capitale. Le régime a célébré le 70e anniversaire de ses forces armées, une démonstration de force inattendue, à la veille du début des JO d’hiver.
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«Puissance militaire de classe mondiale»
Jeudi, des régiments de soldats ont ainsi défilé au pas de l’oie sur la place Kim-Il-Sung, suivis par des camions, de l’artillerie, des chars. Les missiles balistiques intercontinentaux, de plusieurs mètres de long, ont été le clou du spectacle. «Longue vie», se sont écriés les militaires rassemblés. Kim-Jong-un, son épouse et le chef de l’État de Corée du Nord, Kim Yong Nam – qui dirigera la délégation nord-coréenne aux Jeux olympiques – ont pris place à une tribune, au milieu des feux d’artifice. «Nous sommes devenus capables de faire la démonstration devant la planète de notre statut de puissance militaire de classe mondiale», a lancé le dirigeant nord-coréen. L’armée doit se tenir prête à empêcher des envahisseurs de violer la souveraineté du Nord «y compris de 0,001 mm», a-t-il ajouté.
À la différence de la dernière parade, en avril 2017, la télévision officielle nord-coréenne n’a pas fait de direct, diffusant les images seulement quelques heures après l’événement. Pyongyang invite généralement des centaines de journalistes étrangers à ces manifestations, ce qui n’a pas été le cas cette fois-ci, peut-être le signe qu’il entendait garder la haute main sur la perception de l’événement. «On dirait que la Corée du Nord a fortement diminué la portée et le message retransmis par cet événement, avec en tête les réactions qu’il allait susciter parmi la communauté internationale», a souligné à l’AFP Lim Eul-Chul, professeur à l’université de Kyungnam (Corée du Sud).
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Outre Kim Yong Nam, la délégation du Nord attendue au Sud pour la cérémonie d’ouverture des JO comprendra la sœur du dictateur, Kim Yo Jong, personnage de plus en plus influent au sommet du pouvoir. Les Nord-Coréens déjeuneront samedi avec le président sud-coréen, Moon Jae-in. Et si le vice-président américain, Mike Pence, se rendra lui aussi en Corée du Sud, Cho Yong Sam, haut responsable du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, a exclu toute rencontre avec les autorités américaines. «Nous n’avons jamais mendié un dialogue avec les États-Unis, et nous ne le ferons jamais», a-t-il déclaré, selon l’agence KCNA. Pour autant, les deux hauts responsables n’ont pas écarté la possibilité d’une rencontre éventuelle, officielle ou non.
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Source: À la veille des Jeux olympiques, la Corée du Nord exhibe ses missiles balistiques